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Comptes rendus - 110708-1 GR20 2011-Gérard-Roger
Nom de Lieu CORSE Date 08/07/2011 Site de l’organisation http://www.parc-corse.org (voir carte IGN et Google earth en 3D) Distance- Dénivelé 3 étapes partielles Randonneurs GERARD L. ; ROGER P. ; et sur le GR20 Sud-Nord : Anne Marie ; Paulette ; Bernard ; Yves ; Etienne Résultats (éventuels) Parcours prévus réalisés
COMMENTAIRES : Le La réputation « nature sauvage » du GR 20 attire bien sûr de nombreux coureurs du Nul doute que vous serez nombreux dans les années à venir pour vivre de belles aventures sur le GR20. Dans un passé récent plusieurs coureurs du -en 2005 Gérard L. a fait le GR 20 , en partie avec sa fille, en fractionné (séries d étapes). Son récit CR -en 2010 Paulette P. et Danièle C. ont effectué le parcours complet Sud-Nord , souvent en marche forcée, pour des problèmes de logistique.. Leur récit CR -en 2010 également Alain M. et Marianne C. ont fait de nombreuses étapes sur le GR 20, en particulier à titre de préparation pour la Diagonale des Fous à la Réunion. Leur récit est à paraître et ils ont réalisé un très bel album avec leurs photos du GR 20. En 2011, une nouvelle équipe du Sur les traces des équipes précédentes une équipe de 5 coureurs- randonneurs s’est lancée sur le parcours Sud-Nord du GR20. Il y avait ; Anne Marie P., Paulette P., Bernard B., Etienne X. (ami d’Yves), Yves C. La logistique avait été définie en commun. Les informations sur le GR 20 sont nombreuses (internet, Corse GR 20). L’aventure semblait bien engagée mais malheureusement, vers la mi parcours, Yves se blessait sérieusement à la main et, compte tenu du parcours très exigeant, décidait de renoncer. Etienne le suivait et tous les deux rentraient à Chevreuse. Anne Marie, Paulette et Bernard poursuivaient pour effectuer le parcours complet. Nous espérons lire sous peu les commentaires de cette équipe. 2011 suite, « l’excursion » de Gérard L. et Roger P. sur le GR 20 Gérard réside six mois de l’année à Propriano en Corse, Roger vient régulièrement à San Andréa d’Orcino au nord d’Ajaccio ; l’occasion était belle de rencontrer l’équipe du Donc je (Roger) m’équipe d’un beau sac à dos moderne de Notre projet « d’excursion » prend corps :-le vendredi 8 juillet rendez vous avec Gérard au Col de Bavella pour nous rendre au gîte de Paliri où nous devons retrouver nos camarades. -le samedi 9 le groupe complet fait l’étape Paliri-Asinao -le dimanche 10 Gérard et moi accompagnons le groupe pendant une partie d’étape en partant d’Asinao, puis nous retournons au Col de Bavella où Gérard à garé sa voiture. Le projet étant défini nous retenons par internet nos couchages ; nous prenons chacun une tente à Paliri, Gérard prend une tente à Asinao et moi une place en dortoir pour goûter aux deux formules. Dans nos sacs bien lestés nous avons des vivres, au cas où …, bien qu’il soit précisé sur internet que l’on trouve de la nourriture aux gîtes d’étapes. Nous semblons donc prêts à vivre une partie de l’aventure avec nos camarades. Mais dans quel état d’esprit sommes nous ? Pour ma part je ne m’inquiète pas… pour mes camarades : -Paulette à fait le GR 20 complet l’an passé et elle a accumulé les -Anne Marie a franchi un cap avec ces grands challenges lors de courses très difficiles -Bernard a accumulé un entraînement important dans des conditions difficiles -Yves est aguerri et familier des longues randos en montagne -Etienne ? , mais comme Yves l’a coopté pour le GR 20, c’est qu’il doit être du niveau. -Gérard est sur son terrain de prédilection et sa forme bien entretenue par ses activités, qui ne sont pas que du farniente contrairement à ce qu’il dit. ---- et moi ??? je m’attends à en baver, ce sera au-delà de mes « espérances » ; peu d’entraînements longs avec dénivelé, genoux …aïe, aïe, pratiquement pas de séances avec sac lourd. Je suis quand même cool (surtout au repos !), et puis ça me fait très plaisir d’être avec mes camarades de l’ aventure dans cette Corse dont j’apprécie beaucoup des multiples aspects entre autre ses paysages magnifiques propices aux rêves. Vendredi 8 juillet 2011 Col de Bavella Après une journée de balade et une bonne nuit dans une chambre d’hôtes à Zonza ma famille, Agnès son frère et ma belle sœur, me dépose au Col de Bavella puis continue sa promenade. Il fait un temps superbe et déjà assez chaud. J’ai rendez à 10 heures avec Gérard qu’après une petite recherche j’aperçois assis à l’ombre, sans son sac. Je lui propose mon programme : on part de suite vers le gîte de Paliri ; on s’arrêtera en route pour manger sur nos réserves. Nous partons donc par un chemin hors GR pour rejoindre la voiture que Gérard a bien placée en bordure du GR 20 ; il s’équipe et prend son sac à dos. J’en profite pour évaluer le poids de nos sacs respectifs, je pense que son sac est voisin de Nous marchons donc maintenant sur le GR 20 « officiel » ; tout est calme, le parcours largement ombragé dans ces parties boisées ; nous rencontrons un troupeau de chèvres et prenons quelques photos. Après une longue descente sur sol irrégulier avec de gros cailloux je pressens que mes bâtons vont beaucoup servir pour alléger la contrainte sur les genoux !! Nous passons un cours d’eau et remontons dans une zone plus rocheuse qui nous mène au Col de Finosa Bravo Monique. Après cette pause nous repartons pour une longue descente rocheuse de forte pente. On domine une vallée ; le paysage est sauvage et l’impression d’espace libre est sensible. On aperçoit bientôt des taches jaunes qui sont des parasols publicitaires de Nous sommes les seuls randonneurs à cet instant intermédiaire entre départs et arrivées ; nous en profitons pour parler avec le responsable du gîte, jeune et aimable ; nous présentons nos réservations et choisissons sur le terrain nos tentes, c’est le bon moment car il y en a de nombreuses libres, propres, confortables avec leur deux matelas et bien placées sur un plateau agrémenté de petits arbres. Nous avons repéré avant le gîte le chemin d’accès aux douches et à une source d’eau potable. Mais le temps a passé et nous allons maintenant guetter l’arrivée de nos camarades qui doivent boucler leur première étape Conca-Paliri. Effectivement, vers 17 h, Bernard apparaît ; il semble assez bien au terme de cette longue étape ; il est suivi de près par Yves, Anne Marie, Paulette, Etienne (peut être pas dans cet ordre). Ils sont visiblement pas mal éprouvés par cette première et difficile étape, corsée (!) par un départ trop tardif le matin, pour des problèmes de logistique, ils ont souffert de la chaleur. Ils vont rapidement régler les problèmes d’intendance, retenir leur place au dortoir du gîte, les dîners (sauf pour Gérard et Paulette) et petits déjeuners de demain matin. Ensuite nous nous retrouvons à la douche, qui s’est transformée en forum car il y a pas mal de personnes qui attendent dans la bonne humeur. Après, en préliminaire sur le repas nous attaquons les bières Pietra de 50 cl et 6,5% ….ça calme !! Bon repas copieux, veau corse et riz comme plat de résistance ; Gérard nous rejoint ainsi que Paulette, au dessert qu’il complète pour le groupe par des parts de gâteau très apprécié. La forme retrouvée, il est temps … d’aller se coucher sachant que demain on se lève à 5h pour départ 6h. Gérard et Roger regagnent leur tente respective pour une nuit réparatrice sous un ciel superbe. Bernard et Paulette, qui ont le sommeil réputé léger, vont chercher à oublier les éventuels ronfleurs. Anne Marie, Yves, Etienne, en habitués des dortoirs, devraient pouvoir bien dormir. Chut … fin de cette première grande belle journée !! Samedi 9 juillet, le groupe complet pour une grande étape : de iPaliri Mon téléphone -réveil sonne , comme chante Dutronc « il est 5 heures », la nuit a été très bonne avec lever dans la nuit pour admirer le magnifique ciel étoilé, il ne faisait pas froid. Bien que ma tente ait deux places je n’ai pas eu de visite dans la nuit, dommage ?? de même pour Gérard qui avait fait savoir qu’il était prêt à accueillir une suédoise , après examen des mensurations ! Il ne fait pas encore jour, les camarades sont levés et chacun discrètement se rend au gîte pour le petit déjeuner préparé la veille par le responsable et regroupé sous un emballage avec le nom d’Yves. C’est simple mais bien, tartines de pain, beurre, confiture en petit emballage. Les conditions sont spartiates mais on réussi quand même à inventer l’eau chaude pour le thé et faire du café chaud. La toilette sommaire prend peu de temps, moins que l’équipement où l’on essaie de ne rien oublier car les détails ont de l’importance dans ce type d’étape. Nous allons quand même admirer côté Est la vallée remplie par des nuages surmontés par une couche de brume donnant l’impression que la mer s’étend toute proche irisée par le soleil naissant, c’est magnifique. Nous partons vers 6h 15 sur un sentier connu pour Gérard et pour moi puisque nous remontons vers le Col de Bavella par notre itinéraire d’hier..Pendant environ 15 min le sentier est agréable mais bientôt nous montons sec dans une zone rocheuse pour atteindre le Col Finosa Nous descendons maintenant en zone rocheuse vers le passage de Vulpaiola 1010 m ; mes genoux manifestent sans exagération grâce aux bons bâtons télescopiques solides dont je me suis équipé . On marque un temps d’arrêt puis on repart en zone boisée d’abord un peu de plat puis une longue montée sur sol irrégulier pour rejoindre le Col de Bavella Il est environ 10h 30, il nous reste un long parcours, nous repartons donc, sur la route pendant environ Nous devons maintenant choisir notre option, soit le GR 20 normal plus long en principe mais avec un dénivelé que l’on peut estimer à Yves et Etienne estiment que l’arrivée de cette étape est encore loin et optent pour le GR classique. Anne Marie, très en forme est sans hésitation pour la partie « montagne » de même que Bernard , pour accompagner Anne Marie et évaluer la difficulté. Paulette ayant pris l’option classique l’an passé veut découvrir Gérard qui a souvent fait le parcours de la variante veut retrouver les marques, nouvelles en quelques endroits. Dans cette partie sa connaissance du terrain et sa disponibilité seront particulièrement appréciées et sécurisantes pour ce groupe de 5. Pour ma part, bien que nous ayons déjà dépensé pas mal d’énergie, la longue montée de J’ai aussi le bon souvenir d’avoir fait avec Gérard et son neveu Benoît le parcours Bavelle-voie Alpine-Asinao-Incudine-Asinao et retour par le GR classique ; nous étions peu chargés (~4 kg)) et avions mis 12 heures, c’était il y a …. 18 ans !! Nous montons donc en suivant Gérard qui cherche avec quelques difficultés les marques dans une zone rocheuse très raide ; Anne Marie est aux anges ! Bernard suit sans problème ; je suis pour l’instant de près ainsi que Paulette. Cette longue montée nous mènera du Col de Bavella Il fait chaud, les parties ombrées sont rares, mais nous buvons assez souvent et il y a de l’air. Nous nous regroupons avant de descendre jusqu’à la jonction avec Yves et Etienne à Dans le premier quart de la descente une partie est équipée de chaînes ce qui va nous occuper un certain temps. A la partie basse des chaînes un randonneur est prêt à monter, nous lui laissons le champ libre mais il reste sur place car il attend sa jeune compagne qui ne veut pas venir par crainte de vertige… Anne Marie s’engage donc mais le parcours est délicat et à l’arrivée sur la petite plate forme basse elle tamponne le randonneur qui heurte la roche ….il y a comme ça dans la vie des rencontres un peu cavalières ! Il me semble que Bernard passe ensuite avec les précautions qui s’imposent. Je prends la suite mais je sens mes camarades inquiets ; on me dit de donner mon sac ainsi que mes bâtons …je n’en fais rien et descends en utilisant au mieux la chaîne, ce qui se complique un peu car Gérard est aussi en descente. J’arrive sur la plate forme et je me tourne vers la vallée en appui sur mes bâtons, heureusement car Gérard vient d’arriver en dérapage semi contrôlé, son sac heurte le mien …mais je me bloque sur mes bâtons ce qui m’évite de basculer quelques mètres plus bas sur les rochers. Paulette passe à son tour en négociant très prudemment ce passage « technique ». Ouf. La jeune femme après dialogue avec Anne Marie et ayant observé nos passages rassurants (?) se décide à passer avec son compagnon qui en est ravi. Nous allons pouvoir poursuivre notre longue descente d’abord en zone rocheuse puis en zone boisée ; mes genoux souffrent et par solidarité moi aussi. La fatigue se fait maintenant sentir, j’ai hâte de rejoindre Yves et Etienne pour une vraie pause déjeuner. Ca y est, ils sont bien au rendez vous, ils sont arrivés largement avant nous, environ 1 heure alors que leur parcours est donné plus long d’une heure ; c’est possible car nous avons, surtout moi et Paulette été lentement, surtout en descente. Ils ont quand même dû bien marcher ! Nous nous installons donc confortablement pour un pique nique tiré du sac … après avoir retiré nos chaussures, les pieds apprécient. Ce moment de détente nous remet en forme, il est donc temps de repartir car nous sommes proche du bord d’un cours d’eau à Mais il faut repartir avec une première partie en pente moyenne puis un peu plus raide jusqu’au refuge. Yves et Etienne se détachent en tête, peut être l’appel de la Piétra ; Bernard , Anne Marie et Gérard suivent d’assez près et Paulette et moi sommes nettement distancés ; pour ma part j’ai hâte d’arriver car la fatigue et les genoux sont d’accord pour mettre un terme à cette grande belle journée. Nous voilà donc au gîte d’Asinao Nous retenons les dîners et petits déjeuners pour les intéressés et réservons nos places dans le dortoir. Ce soir, pour que mon expérience soit plus complète, je couche en dortoir. Je choisis une place la plus excentrée possible pour ne pas trop gêner mes voisins par mes ronflements très probables. Ce sera Anne Marie ma plus proche voisine (bravo le hasard qui sait bien faire les choses quelquefois...) Gérard reste fidèle à la formule tente bien que le lieu et le choix de la position soient moins favorables qu’à Paliri. Nous pouvons donc déguster nos bières, bientôt suivies du dîner où Gérard se joint à nous. Après une entrée charcuterie voici le plat de résistance qui porte bien son nom : un solide récipient pour 8 avec saucisses, lardons, lentilles ; le plat a beaucoup de succès et repart totalement vide. C’est clair, le GR 20, plus ça monte plus ça creuse ! Un dessert et un vin de pays, assez rude !, pour compléter ce repas et la vie semble encore plus belle. Après un petit tour et une toilette adaptée nous allons pouvoir passer au sommeil, espéré réparateur ou à défaut à de beaux rêves de paysages et nuit superbement étoilée !! Demain … sera un autre jour. Dimanche 10 juillet, fin de l’excursion pour Gérard et Roger. de Asinao Réveil à 5h, nous sortons discrètement nos affaires en veillant à ne pas faire de bruit. Dehors il fait encore nuit avec le ciel étoilé ; c’est une grande belle journée qui s’annonce …. difficile !! Il y a bien sûr quelques commentaires sur la qualité du sommeil de chacun, pour ma part j’ai bien dormi, il semble que ma voisine n’ait pas été gênée par mes ronflements qui auraient par contre empêché Bernard de dormir ; bon c’est la situation normale en dortoir, de ce point de vue la tente en individuel est plus sûre. Nous récupérons nos petits déjeuners commandés la veille, c’est bien pratique ; il reste à inventer l’eau chaude pour le thé c'est-à-dire réussir à allumer le réchaud à gaz, ce qui s’arrange assez bien. Toilette rapide, je croise Gérard qui a passé une deuxième bonne nuit sous la tente ; le moral des troupes est bon, le physique correct. Pour ma part je me ressens des deux jours précédents, surtout des genoux et une très légère sensation de lassitude !! Je décide donc de faire quand même une partie de l’étape suivante qui mène d’Asinao à Usciolu ; Bernard s’impatiente car il vient de constater qu’il est 6 h 04 !! Je dis donc au revoir à mes camarades qui iront plus vite que moi et je les suis dans la longue et difficile montée qui va d’Asinao Ensuite on rentre dans une zone rocheuse à forte pente et il me faut un certain temps pour arriver au point de basculement sur la crête, là où j’ai décidé de m’arrêter sur la trace du groupe car le nouveau parcours descend vers l’ouest pour rejoindre Usciolu. C’est ce parcours qu’ont suivi Paulette, Yves et Etienne pendant que Gérard emmenait Anne Marie et Bernard jusqu’au sommet de l’Incudine Lorsque j’arrive au point de passage Gérard s’apprête à redescendre ; il est en forme et me demande si je veux faire le sommet de l’Incudine ; comme j’ai déjà fait cette partie et compte tenu du parcours qu’il reste à faire je décline poliment l’invitation ! En effet nous devons rejoindre le Col de Bavella à Notre programme est clair : nous sommes à Nous commençons donc la descente sur les grandes dalles rocheuses, heureusement il fait très sec mais il faut quand même être vigilant. Gérard ouvre la marche, descend à son allure et m’attend après quelques centaines de mètres, à l’ombre de préférence quand il y en a car le soleil donne bien. Je suis pas trop mal mais très lentement car j’utilise beaucoup mes bâtons pour atténuer les contraintes sur les genoux. La descente est longue, Nous arrivons au gîte d’Asinao que nous avons quitté ce matin à 6 heures, il est environ midi, il se confirme que la journée sera très longue ! Nous poursuivons notre descente en terrain plus favorable et faisons une assez longue pause pour déjeuner à l’ombre tranquillement. Je repars vers 13 h 30, un peu avant Gérard. Nous sommes proches de l’endroit de notre baignade d’hier, j’avance presque normalement mais il y a dans cette zone plusieurs sentiers qui mènent au cours d’eau et pas de balisage clair. J’aperçois une baigneuse habituée des lieux qui m’indique une possibilité pour rejoindre le GR 20 ; je crapahute un peu sur un talus, pas très facile avec le sac, et retrouve le GR 20, mais question ; où est Gérard ? Soit il a été rapide et il est passé devant pendant que je cherchais, soit il a pris son temps et il devrait passer où je suis. J’opte pour cette version et m’assois sur une roche en bordure du GR ce qui me permet de renseigner plusieurs randonneurs qui vont à Asinao. Au bout d’une petite demi-heure Gérard apparaît, je pense qu’il a fait une petite sieste ou baignade bien méritée car il m’aura gentiment beaucoup attendu dans ce parcours retour. Nous croisons un jeune randonneur venu en vélo au Col de Bavella ; il est équipé très légèrement car il est monté par Nous repartons et atteignons la jonction avec Cette partie du GR 20 est agréable mais ingrate par sa longueur ….ça n’en finit pas ! Nous sommes maintenant engagés dans Voici une longue descente raide dans des blocs rocheux qui évoquent le lit d’un torrent à sec, les genoux grincent sérieusement ;heureusement les bras utilisent encore bien les bâtons. Dans une éclaircie de cette partie boisée nous apercevons à nouveau Bavella, Gérard pense que nous en sommes à 1 heure, je suis très septique et sur mon allure j’estime plutôt 2 heures. Nous sortons progressivement de la partie boisée, Gérard est un peu devant et s’apprête à contourner un bloc rocheux quand je vois à ma hauteur des marques bien nettes du GR 20 ; il a dû y avoir une modification du tracé ce qui nous permet d’attaquer une zone rocheuse de pente très sévère et assez longue ; là je sens que je rentre dans la grande fatigue et je suis obligé de progresser très lentement. Je suis dans l’état d’esprit des courses les plus difficiles que j’aie faites, lorsque l’épuisement s’installe progressivement, même pour des efforts faibles et je pense très fort à des êtres chers et charmants !! Je reste quand même motivé et arrive en haut de ce dur passage qui débouche sur le plateau du Col de Bavella ; encore 15 minutes de marche presque normale et nous arrivons au niveau du parking et de l’auberge. Il est 21 heures, la nuit s’installe progressivement ; nous sommes partis ce matin à 6 heures, donc 15 heures en piste avec environ 3 heures d’arrêts au total et un dénivelé estimé de + Oui la journée a été grande et belle sur un magnifique mais difficile terrain de jeux !! Un grand merci à Gérard qui a lui aussi fait une grande journée de rando sportive sur ce GR 20 qu’il connait bien et qu’il affectionne ….retour à la réalité, un peu de logistique et un confort apprécié Gérard part chercher sa voiture garée en bordure du GR un peu en contrebas du Col, je pense qu’il en a pour une demi-heure et comme l’auberge du Col est ouverte je m’installe. Il y a peu de monde à cette heure ; je commande un thé et un demi de bière pression ; ce n’est pas encore la vraie détente mais ça commence à lui ressembler et je récupère un peu. Gérard arrive, je lui propose à boire mais comme je le supposais il a pris un petit acompte à sa voiture. Nous partons donc pour Propriano où Gérard et Monique résident, là où je dois passer une nuit avant de remonter vers Ajaccio. Je refais une tentative avec mon portable pour joindre Monique, sans succès ; nous sommes en effet très en retard puisque nous pensions arriver vers 18 heures ! Gérard roule prudemment car il fait nuit et la journée a été longue aussi pour lui, on arrive vers 22h 30 et Monique nous accueille chaleureusement comme à son habitude ; elle me conduit à la suite royale qui se trouve libre par chance ! Je prends une bonne douche et change de vêtements. Nous dînons de bon appétit mais sans trop s’éterniser car une douce torpeur s’installe progressivement. D’autre part le réveil est prévu à 6 heures car les hôtes officiels de la suite royale arrivent par le bateau de 7 heures. Je dors donc du sommeil du juste, très bon pour la récupération. Un bon petit déjeuner nous attend, nous lui faisons honneur. J’ai ensuite l’occasion de tester ma récupération car je recharge mon sac à dos et nous partons vers la station des cars, proche du port , via un parcours touristique par le cimetière, la plage, le port. Le test est plutôt favorable, pas trop de douleur sauf peut être dans les escaliers. Nous retrouvons Monique que je remercie pour ce séjour qu’elle a rendu particulièrement agréable par sa gentillesse. Je prends donc le car pour Ajaccio où je retrouve avec plaisir Agnès, son frère et ma belle sœur. Nous en profitons pour visiter une exposition de peinture au Palais Fesch puis rentrons sur nos terres de vacances à San Andréa d’Orcino pour quelques jours encore.. En guise de conclusion … L’occasion était belle, l’aventure aussi, que de partager avec mes camarades ses grandes randos sur le GR20 dans ces magnifiques sites de Corse. J’ai voulu me mettre dans des conditions réelles de randonnée et tester le GR20 sur l’équivalent de 3 étapes, ça a été difficile pour moi !! Les difficultés principales : - le terrain : la marche sur le sol accidenté avec des blocs rocheux est très éprouvantes pour les genoux, ainsi que les forts dénivelés - la répétition des efforts, bien que limités pour moi à 3 jours, entraîne une fatigue générale avec des temps de récupération relativement courts -la charge du sac qui augmente la dépense d’énergie et accroît la fatigue. MAIS ça vaut la peine, surtout avec des genoux en bon état, un entraînement aux dénivelés, un sac pas trop chargé … alors c’est la fête …. ALLEZ sur le GR 20 rn Corse Roger Date de création : 17/10/2011 @ 00:44 ![]()
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