J’arrive le jeudi après –midi à Chamonix je vais directement chercher mon dossard grâce au sms de Pascale.

Elle me retrouve au Gymnase et nous rentrons dans l’appartement que Didier avait loué. Après un plat de

Pâte et savoir les dernières nouvelles de la TDS. A 21h 30 dodo.

Réveil à 5h 30  petit dej  thé tartine et gateausport. Mon sac est prêt  un peu volumineux mais bon sécurité avant tout.

 A 7h il y a  des cars qui emmènent  les coureurs au Départ à Courmayeur en 35mn formidable !

 Après le passage du tunnel nous arrivons à Courmayeur dans la vallée d’Aoste. La ville commence à se réveiller,

 Il est tôt je suis très en avance, je me pose sur un banc près du départ, le soleil se lève c’est bon signe pour la météo !

  Je retrouve mes amis Roumains non, non il ne font pas la manche !  c’est  un autre monde, ils font partie

  Du club : Ro Club Maraton à Bucarest le seul à ma connaissance, dont le président est Médecin nutritionniste.

   Si vous voulez des conseils….

   On immortalise nos retrouvailles, puis chacun se prépare, je me fait contrôler par des commissaires de courses

   Tout est ok  je peux prendre place dans le sas du départ.

    Après les dernières infos courses et les modifs dues à la météo de la nuit. le départ est donné par vagues.

    Ça y est c’est parti nous faisons le tour de Courmayeur et son centre ville et nous grimpons vers Bertone

    La grimpette est dure mais ça me vas l’hélicoptère nous surveille quel boucan !

    J’arrive au refuge Bertone un coca et ça repart !direction refuge Bonatti  c’est un long faux plat

    Vu le nombre de personnes c’est l’autoroute du TMB,superbe vu sur les grandes Jorasses,puis le refuge Bonatti

     Je bois un coup je mange un peu, pour affronter le grand col Ferret avant une halte à Arnuva.

     Au grand col Ferret je m’autorise un arrêt quelle vue ! j’appelle Gif tout est ok je continue.

      Me voici en Suisse  une longue descente très roulant,nous traversons des hameaux avec de vieux chalets Suisse.

      Voici la Fouly une soupe me fait du bien, j’attends le dîner à Champex. Vers 19h je mange à Champex.

      Menu du soir :Soupe au poulet vermicelles merci Knor !Pâtes à la sauce tomate saupoudré de Parmesan,

      Dessert : tarte boisson coca et eau.

      Le ventre plein je repars nous longeons le Lac le ciel est bien gris et la nuit arrive les lampes s’allument

      une à une la pluie commence à tomber mais pour le moment je ne me change pas, j’ai chaud avec mon gore-tex

      Nous sommes dans les vignes de Martigny hips !

      Les Suisses sont sympas, sous la pluie et le froid ils nous offrent le café,le thé.

      La pente est bien raide le vent se lève et je prends la pluie en pleine face je commence à avoir froid, je m’arrête

      sous un toit je mets mon sur pantalon des gants et bonnet me voilà bien équipé pour affronter la froidure

      de la nuit. Je pense à ma sœur Catherine trisomique il faut pas céder, ne rien lâcher !Continuer !

      Ma lampe me fait défaut je dois changer de lampe au prochain ravito à Trient. Je vois pas grand-chose

      heureusement je suis en groupe et je profite des autres lampes, mais je perds du temps,à Trient je

      change de lampe et cela va beaucoup mieux !

      Nous faisons un peu de route,à Catogne une bonne soupe direction Vallorcines dernières grosses montées

      Une longue descente qui nous mène à Vallorcines   cela sent l’arrivée mais avant nous suivons le parcours

    du marathon du mont-Blanc vu le temps pas le col des Montets au programme !

     Je marche bien je cours  sans problème dernière montée avant Chamonix puis le brouillard apparaît

    Cela me gêne un peu je rejoins un groupe de coureurs et Chamonix est dans la brume nous terminons

    ensemble  je reste derrière deux Hollandais et je franchis l’arrivée soulagé et content.

    Après un bon petit déjeuner, une bonne douche chaude me fait le plus grand bien.

   Un grand merci à l’entraînement du Gag du Mardi du Jeudi et du Samedi et du Dimanche !

                                                                                                         Jean Marie

Courmayeur, Val d’Aoste en Italie, le ciel est bleu il fait beau même si la température est encore un peu fraiche et nous sommes  1181 coureurs pour le départ de cette TDS du  Jeudi 24 Aout 2011 dont 2 du GAG Didier H. et moi.

La navette en provenance de Chamonix nous a déposés un peu plus tot vers 7h00, cela fait environ 2h00 à attendre avec impatience et un peu d’appréhension aussi,  le départ  qui sera donné  à 9h00 dans le centre du village. Sur la ligne de départ c’est impressionnant les messages sont passés en italien, anglais et français. Et autour de moi il y’a beaucoup de  nationalités différentes et ca parle toutes les langues.

J’ai finalement pas trop le temps de cogiter sur ce qui m’attends que le départ est donné et que ca part très vite on croirait qu’il faut prendre sa place dés le début de la course. Fidele à mes vieilles habitudes, je prends mon rythme, petite foulée tranquille « diesel » des départs de course longue. Rythme que je conserverai ensuite pendant toute la course, pour atteindre mon objectif, de terminer la course pas trop cassé (un peu quand même)  et en ayant profité au max du parcours et de l’ambiance de la course. (Ambiance qui dit en passant est super et vraiment particulière au tour du Mont-Blanc).

Donc pour revenir à la course, très vite ça monte dur on est tout de suite dans la course de montagne, col Checruit puis col de la Youlaz, 1517 mètre de dénivelé positif en 11 km Ouf...ça peine à monter.

 Le temps est très chaud et  nous avons un risque d’orages annoncé  pour la nuit à venir.  De ce fait en fin d’après midi au ravitaillement de Bourg st Maurice après 9 heures de course,  j’apprends que le parcours est modifié. Je crois au gag (eh oui on y croit tous…), puis je vois le SMS de la direction de course sur mon portable le confirmant.  Ainsi la course évite le passeur de Pralognan à 2567 m en diminuant le dénivelé positif  de 200 m pour rallonger le parcours de 8 à 9 km. Bon… de toute manière on n’est plus à quelques kilomètres près….et il me reste de la route à parcourir je ne m’attarde donc pas à ce ravitaillement bien sympathique.

De mon coté tout va bien, la montagne est belle et les paysages sont splendides,  j’apprécie beaucoup la course, mes jambes font bien leur boulot et la tête pilote le tout sans rechigner et dans la bonne humeur , le bémol ce sont  mes plantes de pieds qui me font souffrir à cause des chaussures que j’ai changé récemment sans les utiliser sur ce type de terrain (grosse erreur…) et donc ca m’échauffe la plante des pieds terriblement,  m’obligeant à  m’arrêter souvent  pour enlever chaussures et chaussettes et me tartiner  la plante de pied  à grande couche de NOK.

Finalement la nuit tombe j’allume ma frontale, puis nous arrivons vers 23h00 au ravitaillement Cormet de Roseland. Là il me semble que pour beaucoup la fatigue se fait sentir, tous les bancs sont pris par des coureurs qui respirent pas la première fraicheur…Tant pis pour le manque de place je mets du pain et du fromage dans ma soupe et je bois ça dans un coin debout avant de trouver une petite place.  Puis un dernier coup de NOK sur les pieds, et  j’enfile mon Goretex  et  repars dans cette nuit sombre sans lune.  Le vent souffle terriblement, mais c’est magique de voir ces centaines de frontales qui forment une guirlande dans la montagne devant et derrière moi.  Les pieds me brulent toujours j’essaye sans résultat de m’entourer les pieds avec mon strapping pour éviter les échauffements.

Finalement après une belle nuit  qui m’a paru relativement courte, j’arrive au ravitaillement du col Joly. Et là en sortant je vois le ciel s’éclaircir puis le soleil se lever c’est magique, mêlé à la fatigue c’est la grande émotion...(gasp)

A ce stade de la course j’ai la certitude de finir si mes pieds tiennent le coup et je me jure que  aux Contamines si je passe devant un magasin de sport j’achète une autre paire de chaussures et je leur abandonne les miennes.  Par chance pour mon porte-monnaie je quitte les Contamines à 8h29 une demie heure avant l’ouverture des magasins.

 Dernier col, le Tricot, sur le plan ça paraissait anodin mais finalement c’est très dur, très pentu,  et j’ai du mal à avancer tellement il y’a de la pente  et le vent en rafale nous fait presque perdre l’équilibre par endroit. Puis enfin descente sur les Houches je retrouve un coureur avec qui j’ai fait un bout de parcours et arrivée à Chamonix sous les encouragements des passants (l’arrivée … il faut bien le dire, c’est un bon moment de la course ca serait dommage de ne pas y être).  J’aperçois Pascale, puis Didier qui a terminé  la TDS aussi et qui est arrivé depuis plusieurs heures.  Jean-Marie lui est parti ce même matin à 10h00 je ne le verrai que le lendemain matin après son arrivée.

Je suis super content. Pour être franc  j’y croyais pas trop au départ, mais j’ai réalisé mon objectif, la course fait finalement 120 km pour 6900 mètres au lieu des 110 km pour 7100 mètres annoncés.  Au final on a 66 % de finisher avec une majorité des abandons sur la nuit. (il m’avait bien semblé en voir plus d’un avec un petit coup de mou à ce moment là)

Ensuite une bonne petite sieste un bon repas avec mes potes Pascale et Didier. Puis 23h30 sous une pluie battante nous assistons Didier et moi au départ de Pascale, mais la c’est une autre aventure que je lui laisse le soin de raconter.

                                                                                              Roland