Dimanche 30 mai 

Arrivée à  Montalivet à 11h sous la pluie, il fait 15°C. Il faut que je prépare ma tenue. Puis c’est la pesée des sacs (le mien pèse 4.4 kg). Un sympathique repas d’accueil nous attend. Ensuite repos dans un gymnase avant le débriefing à 18 heures. Le soir (menu spécial coureurs avec pâtes ou pâtes) entendez par là, pâtes à la carbonara, ou à la bolognaise. La première nuit nous dormons dans la salle communale de Montalivet. 

Lundi 31 mai 

Montalivet / Hourtin. Réveil à 5h30. J’ai mal dormi (problèmes gastriques).

Départ de la première étape à 10h 00, nous partons pour 31.1 km avec 170 m de dénivelé.

Le départ se fait de la plage de Montalivet avec vent froid et temps pluvieux ;  nous courons sur la plage durant 5 km, puis nous ressortons de la plage à la hauteur de Hourtin jusqu’au ravitaillement en eau au km 19. Ensuite nous empruntons une piste bétonnée dans la forêt sur à peu près 5 km (je ralentis mon allure car la fatigue se fait sentir). La fin du parcours devient technique sur une piste monotrace. A l’arrivée chrono à 3h 46 classement 65ème .

Cette étape a été  difficile car je n’ai pu avaler ni eau ni gel ou barres. Je suis satisfait mais fatigué de cette première étape

.Le soir le bivouac était placé en bordure du lac dans lequel nous avons fait notre toilette.

 Mardi 1er juin 

Hourtin / Lacanau.  Réveil à 6h, j’ai bien dormi mes problèmes de santé sont finis

Départ de la deuxième étape à 8h30, nous partons pour 38.6 km avec 535 m de dénivelé. Le temps est couvert avec des averses. Les seize premiers kilomètres étant annoncés comme très durs avec une grosse partie du dénivelé, je pars prudemment et au bout de quelques kilomètres, je me sens bien avec de bonnes jambes car j’arrive à courir presque partout.

Arrivé au deuxième ravitaillement en eau au 29ème km, les paysages sont très changeants mais toujours aussi beaux. Je continue mon chemin à bonne allure, et remonte tour à tour plusieurs concurrents (c’est bon pour le moral).

 Je termine la deuxième étape en 4h 52  me classant 42ème.    

Mercredi 2 juin 

Lacanau / Pointe du Cap Ferret.  Réveil à 6h car aujourd’hui le départ se fait en deux fois pour éviter de trop gros écarts de temps entre les cinquante premiers et le reste du peloton.         Le premier départ est à 7h 30 et le second à 9h.

Départ 9h pour 56.2 km et 260 m de dénivelé. Je pars prudemment jusqu’au premier ravitaillement au km 16. Du km 16 au km 33 (deuxième ravitaillement) j’accélère mon allure.

Du km 33 au km 41, cette partie du parcours est très difficile car le terrain ressemble à des montagnes Russes avec du sable profond. Je cours donc dans les descentes et marche dans les montées.

A la sortie du 3ème ravitaillement, au km 41, nous arrivons sur la plage sur laquelle il nous faudra parcourir 15 km .  Je commence en alternant course et marche, puis au bout de deux kilomètres, Michel V. me rejoint et d’un commun accord, nous décidons de finir ensemble.

Etant plus forts à deux, nous arrivons à courir à bonne allure, ce qui nous permet de remonter beaucoup de concurrents.

Je boucle cette étape en 6h 45  me classant 33ème.

Le bivouac se fait sur la plage du Cap Ferret où le soleil s’est installé.

Une récupération de 24 heures est la bienvenue. C’est l’occasion pour nous de récupérer nos petits sacs qui contiennent nos effets et nourriture pour les trois jours restant.

L’ambiance au bivouac est très détendue et conviviale. Les médecins, kinés et podologues sont très actifs sur le bivouac.

Des amitiés commencent à se créer et la notion de partage est visible (le saucisson que m’a offert Pascal T m’a fait un bien immense !)   

Jeudi 3 Juin

Le Pyla sur mer / Plage de la Salie

Réveil à 8h, il fait très beau et très chaud. Nous allons pouvoir profiter pleinement de la plage de la pointe du cap  Ferret jusqu’à 16h. A 17h,  nous traversons    en zodiac pour nous rendre sur la plage de Pyla sur Mer d’où sera donné le départ de la 4^ème étape.

Départ 21h pour 35 km et 690 m de dénivelé.

Je ne récupère pas trop mal et me sens globalement bien. Le départ est donné, j’essaye de ne pas partir trop vite car la dune du Pyla est à 6 km. La montée de la dune fait monter mes pulsations au-delà du raisonnable et me force à calmer mon allure. Puis vient la traversée de la dune. Paysage magnifique avec la forêt Landaise à gauche et l’océan à droite baigné par un superbe coucher de soleil. Je dévale la dune à toute allure, puis attaque sur une piste cyclable sur environ 3 km.

C’est maintenant que les choses sérieuses commencent, nous entrons dans la forêt, la lampe frontale vissée au front afin de nous permettre de déjouer les multiples pièges qui surgissent au fur et à mesure de notre progression nocturne. Le parcours est fait de multiples relances, nous montons, nous descendons, nous tournons à droite à gauche et ce sans relâche.

Malgré toute ma vigilance, je chute sans gravité à deux reprises.

C’est encore une magnifique et belle étape que nous a concocté Gérard. Je termine cette étape en 4h 30 me classant 35^ème de l’étape. Dès mon arrivée je me précipite aux lavabos des toilettes publics afin de procéder à une toilette qui s’avère plus qu’indispensable.

La soupe chaude offerte par l’organisation fait le plus grand bien. Je me glisse ensuite dans mon duvet, il est 2h du matin.

Vendredi 4 juin

Mimizan / Saint Julien en Born

Réveil à 7h, pour la première fois de cette Trans’aq, il m’est difficile de me lever. Au moment de m’extirper de mon duvet, mes muscles encore endoloris me rappellent que ma récupération n’est pas totale. Je m’alimente, boit énormément, et remet mes affaires encore humides de la veille (que c’est désagréable !!) A 9h un car vient nous chercher pour parcourir les 80 km de la zone militaire qui est interdite d’accès aux civils. Nous arrivons à Mimizan où aura lieu le départ de la 5^ème étape.

Départ 11h pour 24.5km et 303m de dénivelé. A ce moment, le thermomètre affiche 31°C, l’étape promet d’être très difficile.

Je pars à un bon rythme, car étant à peu près en forme, j’ai l’intention de faire une belle étape. Le parcours me convient bien, avec quelques pares feux et beaucoup de petites bosses (moi qui croyait que les Landes étaient plates !!) Je finis cette étape en 2h 53 me classant 27^ème. L’arrivée de cette étape se fait dans un camping où nous pouvons accéder aux douches chaudes (c’est l’opulence). Je réalise une bonne séance d’étirements ainsi qu’une bonne récup ; L’ambiance au bivouac est des plus décontractée car c’est notre dernière nuit en toiles de tentes et notre dernier repas lyophilisé de plus, il ne reste qu’une étape et selon les dires de Gérard, personne n’a jamais abandonné dans la dernière étape.

Samedi 5 juin

Saint Julien en Born / Saint Girons Plage

Réveil à 7h, tout le monde est motivé pour finir cette belle Trans’aq.

Départ 9h pour 26.6km et 306m de dénivelé. Pour cette dernière étape, le départ est rapide, avec 2 km sur une piste cyclable, puis nous entrons dans la forêt où nous abordons une succession de dunes jusqu’au ravitaillement du 15^ème  km, puis retour dans la forêt avec énormément de relances sur 8 km. Nous arrivons sur la plage de Saint Girons où nous parcourons environ 500m, au milieu des gens   venus profiter de la plage, puis ressortons vers la rue principale où nous passons pour la dernière fois l’Arche de la Trans’aq 2010.

Je fini cette étape en 2h 57 me classant 31^ème de cette dernière étape.

La joie se lit sur tous les visages, organisateurs, bénévoles et coureurs sont en osmose.

Je boucle cette Trans’aq 2010 en 25h 45 me ce classant 37^ème au général et 4^ème dans la catégorie V2.

Remerciements

Je remercie Gérard, pour la qualité et la beauté de ses parcours et pour l’organisation globale de cette Trans’aq.

Je remercie particulièrement tous les bénévoles pour leur gentillesse et leur dévouement à notre égard.

Je remercie mon club US METRO pour leur soutien sans faille et pour finir je remercie le TEAM  OUTDOOR représenté par Agnès.

Patrick GRANDIN (Dossard 84)