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100404-2 Gadarun
GAG saison 2009-2010 Ref. CRGAG040410-2 COURSE: GUADARUN Guadeloupe Distance: Compte rendu de PAULETTE P. RESULTATS: PRENOM CAT TEMPS PLACE/TOT PLACE/CAT PAULETTE P. V3F 25h 03’31’’ 45/46 2/2 DANIELE Castelanne V4F 25h CONDITIONS DE COURSE Temps: Chaleur humide tropicale Quelques averses Parcours: Nous allons d’îles en îles à la découverte de l’archipel de Organisation: Au top et très bien rodée malgré la lourdeur de la logistique : chaque jour, pendant une semaine transport de tout le matériel nécessaire pour assurer le bivouac de 80 personnes (coureurs, équipe d’encadrement, bénévoles) Ambiance La spontanéité et la convivialité sont au rendez vous, favorisées par le charisme et l’efficacité de l’équipe d’encadrement. Tout le monde a sa place : les très bons comme les moins performants, les jeunes et les moins jeunes. COMMENTAIRES: Samedi 3 avril Nous quittons la métropole par un froid excessif pour la saison et arrivons à Pointe à Pitre sous une chaleur tropicale. Nous sommes accueillis par les sympathiques organisateurs, transférés en car à St François d’où nous embarquons pour l’île de Certains ont le mal de mer. Arrivés à quai tout le matériel est déchargé et transporté dans une camionnette (cette manœuvre se fait par la chaîne de tous les participants). Nous arrivons à Fifi où nous montons nos tentes sur une plage de sable blanc plantée de cocotiers. (Dire que nous montons les tentes est une façon de s’exprimer, il suffi de les sortir de leur housse et de les libérer d’une sangle pour qu’elles s’ouvrent spontanément, prête à l’emploi.) Cette année, c’est Pâques en ce premier week end d’avril. Pâques est célébré en Guadeloupe par la fête du « cabri ».a cette occasion, la musique bat son plein jusqu'à une heure très avancée de la nuit. Dimanche 4 avril C’est une journée d’adaptation (6heures de décalage horaire, chaleur tropicale). Visite de Après cette journée tranquille, la nuit sera tout aussi bruyante et animée que la précédente, et demain les choses sérieuses vont commencer. Lundi 5 avril Réveil à 5h30, départ de la course à 7h, 26km, D+450m Cette étape emprunte la route côtière puis une piste qui traverse le plateau de l’île sur toute sa longueur. Après la course, nous replions les tentes (opération pas évidente du tout, il faudra prendre le coup de main), puis nouvelle manutention de tout le matériel et traversée pour rejoindre l’île de Marie Galante. La traversée prévue pour une heure s’est prolongée à plus de 2 heures en raison d’une panne de moteur. Pendant l’arrêt, le bateau qui chahutait dans tous les sens a fait des victimes de mal de mer. Après l’accostage et les manutentions d’usage, nous sommes transportés vers une nouvelle plage paradisiaque où nous installons le bivouac. Avant le dîner, petit discours du directeur de course qui appelle «3 coureurs qu’il souhaite récompenser », et j’en suis….., Il commence par moi, motif : ‘mon grand âge et ma joie de vivre communicative’ ? ! … 2ème appelé, un coureur qui par des allées et venues retardait son passage de la ligne d’arrivée au motif qu’il prenait un traitement pouvant améliorer ses performances et qu’il ne souhaitait pas dans ces conditions passer avant les autres. 3ème appelé, notre doyen, 72 ans qui a franchi l’arrivé en 3h 00’53’’et se place 33ème sur 46. Chacun de nous reçoit un coffret de La nuit commence à tomber, nous dînons en plein air puis regagnons nos tentes. Pour les jeunes locaux la fête continue…une soirée est organisée dans une salle contigüe à notre bivouac. Nous sommes ‘’bercés’’ par le rythme endiablé de la musique créole. Mardi 6 avril Petit déjeuner à 5h 30, départ à 7h pour une étape en ligne de 28km, D+495m. Ce parcours débute par un long cheminement sur un sentier côtier en balcon au dessus de l’océan avec quelques incursions en forêt. En fin de parcours le ciel devient menaçant, puis la pluie tombe dru et tiède, ce qui fait du bien, vu la chaleur ambiante 35°. Cette pluie qui commence à durer me pique les yeux. De désagréable cette sensation devient rapidement insupportable au point que je n’arrive plus à ouvrir les yeux. Difficile d’avancer sur un terrain irrégulier et caillouteux devenu glissant. Au prix de gros efforts, j’essaie d’entrouvrir un œil et profite du court laps de temps de pseudo visibilité pour faire quelques pas. A cette allure, à environ 5km du but, je ne suis pas arrivée ! Danièle me rejoint et m’accompagne jusqu’au prochain ravitaillement. Malgré les tentatives de me rincer les yeux à l’eau claire pour juguler la chose, rien n’y fait. J’arrête la course pour cette 2ème étape et rentre en voiture avec l’assistance. Au bivouac, grâce aux bons soins de l’équipe médicale, sérum oculaire puis collyre homéopathique viendront à bout en quelques heures de cette mésaventure. D’après les locaux, ce serait le pollen caustique d’un arbre qui mélangé à l’eau de pluie a provoqué ce désagrément. Quoi qu’il en soit, tout est bien qui fini bien, ce n’est plus qu’un fait divers en passant. Pour ce qui est de la course, je ne suis pas classée pour cette étape. Il me sera attribué le temps du dernier arrivant majoré de 1/2 heure de pénalité pour le classement général. Après le déjeuner, vient le rituel de la désinstallation du bivouac, puis nous embarquons pour les Saintes, plus précisément pour Terre de bas. L’arrivée dans la baie est superbe, ce serait la 3ème plus belle baie du monde ! Ici nous installons le bivouac dans la cour et sous le préau d’une école, puis allons dîner dans un restaurant local. Avant le dîner, petit speech du directeur de course qui appelle les 3 coureurs qu’il souhaite récompenser. Aujourd’hui, ce seront les trois premiers arrivants (qui étaient déjà les trois premiers de l’étape précédente) : Christophe ERCEAU V1, Christophe Le SAUX SE, Fred LENGRAI V1, élites bien connu dans le monde de la course, chevalier du vent pour certains, qui pour cette 2ème étape ont passé la ligne d’arrivée ensemble en se tenant par la main ! C’est dire l’ambiance de la course…ici, même les ‘’grosses’’ pointures n’ont pas la ‘’grosse’’ tête ! La vie comme je l’aime. Mercredi 7 avril Petit déjeuner 6 heures, départ 8h30, 17km, D+545, Parcours en boucle : tour complet de l’île par le littoral, tracé vallonné (2 montées bien raides) en sous bois rocailleux. Arrivée sur la plage. Après midi libre, bien venue après cette 3ème étape. Il souffle un petit vent frais auquel nous n’étions plus habitués. Jeudi 8 avril Petit déjeuner prévu à 5h 30, désinstallation du bivouac et transfert du matériel vers l’embarcadère pour notre traversée jusqu'à Terre de Haut (île la plus touristique de l’archipel des Saintes).Nouvelle manipulation du fret et des bagages qui sont entreposés non loin de la mairie d’où se fera le départ de la course à 9 heures. Cette 4ème étape fait le tour complet de l’île, 17km, D+425, Après un court passage en forêt qui a un peu cafouillé pour tout le monde, le parcours se fait principalement sur la route et nous conduit après une pente bien raide au Fort Napoléon. Nous trouverons quelques 400m de sable mou peu avant la ligne d’arrivée. A l’arrivée, nous bénéficions du confort d’une douche suivie du déjeuner sur la plage. La journée est loin d’être terminée : nouvelle manutention du matériel puis embarquement pour Trois Rivières sur Basse Terre, l’une des ailes qui forme le papillon de Nous assistons à la confection de ces cassaves dont nous nous régalons, puis après le repas Germaine nous fait tout un exposé sur le manioc (ressource guadeloupéenne qui semble quelque peu mise à mal). L’heure tourne. Nous reprenons le car qui nous conduit «’au jardin d’eau » à Bonzac où nous installons nos tentes dans la pénombre de la nuit. Vendredi 9 avril 5heures 30 petit déjeuner, 6h 45 départ pour Petit Bourg (3/4 d’heure de car) d’où se fera le départ de cette 5ème étape. Etape montagnarde de 22km D+1300m où la forêt est représentée dans toute sa diversité. Au briefing de la veille recommandation, entre autre de prendre gants et collant long (ces recommandations furent précieuses, oh combien.) Le parcours -débute par l’ascension d’une forte pente 1000m D+ sur un terrain gras et boueux avec des racines glissantes, des rochers acérés (Danièle aura des points de suture à la main à l’arrivée de la course), des traversées de ruisseaux. -se poursuit par une crête sur laquelle la pluie nous accompagne. Le sentier y est étroit, longé sur l’un de ses bords par un précipice. La végétation est dense et haute, avec beaucoup d’herbes coupantes.(les gants sont appréciés.) -A la descente, nous retrouvons un terrain assez semblable à celui de la montée, où les chutes sont fréquentes mais heureusement sans bobo. Le terrain technique et la pluie froide en altitude ne retirent rien à la beauté de l’étape qui se termine dans le magnifique parc du jardin d’eau sous un soleil de plomb. Hier soir, nous sommes arrivés à la nuit, ce matin le départ pour la course a été matinal comme d’habitude. Cette après midi, nous avons quartier libre. Nous en profitons pour découvrir le magnifique jardin d’eau avec son parc arboré, son étang, la rivière qui le traverse. Chacun essaie, autant que faire se peut, de se débarrasser de la boue collante qui recouvre chaussures et vêtements. La journée touche à sa fin, 2ème nuit au jardin d’eau et dernière nuit de bivouac. Samedi 10 avril Pour la dernière fois nous plions les tentes… Un car nous transporte à l’hôtel Golf de St François (1h 30 de route).Nous y déposons nos bagages puis le départ est donné pour la dernière étape 26km en boucle (départ et arrivée à l’hôtel) 330D+ Après un départ sur le bitume , nous sommes rapidement sur un long sentier de tuf , auquel succèderont des sentiers caillouteux, des passages de sable sur la plage, des passages techniques sur des coraux fossile, et contre toute attente, par un petit bras de mer qu’il faut traverser, moyennant un bain inattendu, mais bienfaisant vu la chaleur ambiante. Sur cette dernière étape, est- ce un acte manqué ? plusieurs coureurs se sont égarés Le soir de cette dernière journée de course, c’est la fête. -Tout d’abord, remise à chacun d’une médaille, d’un tee shirt Guadarun, d’une bouteille de rhum et d’une affiche de la course. -Ensuite, apéritif dînatoire typiquement créole pendant lequel nous assistons à la projection d’une première mouture de la course. -Enfin, une jeune chanteuse musicienne guadeloupéenne anime la soirée. L’ambiance est à son comble, danse sur un rythme créole endiablé A une heure avancée, chacun regagne non plus sa tente, mais sa chambre où après une semaine de bivouac nous attend le confort d’un bon lit. Au final, que dire de cette course ? Il y a 11 ans, Lucien Dutil, coureur guadeloupéen a eu à cœur de faire découvrir la beauté et la diversité des paysages guadeloupéens, GUADARUN EST NEE. Il a fait de sa course une épreuve ou chacun quelque soit son niveau peut satisfaire sa motivation et reçoit des paroles d’encouragement car ici, tout comme au Gag, un coureur est toujours bon Cette course est limitée à 50 participants en raison de la logistique très lourde, mais aussi pour favoriser le contact entre les coureurs venus d’horizons divers et variés (Guadeloupe, Guyane, métropole, Allemagne, Espagne, Canada…), l’équipe organisatrice et les bénévoles. A NE PAS MANQUER
Date de création : 31/05/2010 @ 21:33 ![]()
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