COURSE: MARATHON de PARIS (75)


Distance: 42.195 m                            Date: 09/04/06            web

RESULTATS:              

PRENOM CAT TEMPS PLACE/TOT PLACE/CAT
PAULETTE P. VF3 4 27 15 24054/ 31616 36/ 117
ELIANE M. VF2 4 29 09 24489/ 31616 364/ 845
FRANCOIS M+ VM3 4 29 09 24491/ 31616 458/ 807 Hors GAG
ROGER P. VM4 4 41 22 26452/ 31616 36/ 70
DANIELE Castellane VF3 4 41 26 26463/ 31616 52/ 117 Hors GAG
                

CONDITIONS DE COURSE:

Temps: ciel nuageux; soleil discret qui apparaît lors des nombreuses éclaircies. Vent faible. Températures: 5°C à 7 h, 10°C à 10h. Les conditions de course sont très bonnes.

Parcours: inchangé par rapport à 2005. Premier départ à 8h 45 en descente, en haut des Champs Élysées.
On part vers l'Est: la Concorde, rue de Rivoli, la Bastille, Porte Dorée, Bois de Vincennes où l'on fait une boucle pour rentrer dans Paris par la Porte de Charenton et se diriger vers l'Ouest.
On poursuit par l'avenue Daumesnil, la Bastille, d'où l'on rejoint les berges de la Seine que l'on suit pour entrer par la Porte d'Auteuil dans le Bois de Boulogne jusqu'à l'arrivée avenue Foch.
Tous les kilomètres sont repérés. Ravitaillements bien pourvus tous les 5 km ainsi que chrono.
Temps par puce électronique   

Organisation: importante et omniprésente, à la mesure de l'épreuve limitée à  …35000 participants !
Les ravitaillements, tous les 5 km, bien pourvus, amènent des cohues et risques de glissades inhérents aux courses avec un grand nombre de participants; l'équipement avec Camel bac permet de ne  pas s'arrêter aux ravitaillements. Épongeage, d'accès surchargé tous les 5 km.  
"Puce" électronique … heureusement car nous passerons la ligne de départ environ 18 minutes après le départ officiel. Le chronométrage officiel en course, tous les 5 km, est peu intéressant compte tenu  de l'important décalage (18 mn pour nous) entre le temps réel de course et le temps "officiel".
Meneurs d'allures régulières (3- 3 30- 4- 4 30) repérés par des ballons de couleurs différentes.
Inscription 46 €  (!), avant le 31/10/05 … date à laquelle les inscriptions étaient closes !!
Récompenses: maillot, sac en toile, médaille, protection d'avant course (plastique anti pluie ) …

Ambiance: de fête ! nombreux orchestres (bons en général) tout au long du parcours, animations diverses, photographes ….  
Nombreux spectateurs encourageant les coureurs, de façon variable selon les endroits.
C'est la foule dans le peloton avec ses aspects "porteurs" et aussi ses aspects "pénibles"
(ravitaillements, départ, arrivée…).

COMMENTAIRES:

Roger et Paulette        Nous étions donc 5 coureurs, pas tout à fait perdus, dans cette imposante foule des marathoniens.
        Assez proche de la ligne de, départ il y avait Éliane et son copain François (de St Rémy), et là, tout en haut, proche de l'Arc de triomphe, dans le futur peloton des coureurs cherchant à réaliser 4h 30, Paulette et Danielle, son ami de Metz … et moi (Roger). Nous ne risquions pas de nous voir !!

        Éliane M. et François ont donc pris le départ dans de bonnes conditions, sur des bases raisonnables pour être entre 4h et 4 h 30. Éliane en bonne forme a pu suivre l'allure régulière de François, tout en gardant une certaine prudence car le marathon de 2005 lui avait été pénible.
Sans grand "coup de pompe" , mais quand même bien contents de passer l'arrivée ils terminent dans un temps qui les satisfait.

        Revenons à notre trio. Nous avions décidé de nous rendre en voiture assez près de l'arrivée.
En partant à 6h 45 nous avons pu profiter d'une circulation très calme et nous garer sur la Route de Suresnes où passe le Marathon, assez près de la Place de Lattre de Tassigny, à environ 1 km de l'arrivée et près de 2 km du départ.
En guise d'échauffement nous avons donc tranquillement rejoint la zone de départ, en essayant de ne pas nous perdre dans la foule qui peu à peu devenait plus nombreuse. Au passage nous avons traversé la zone d'arrivée, démesurément étendue et équipée: elle attendait ses plus de 30.000 coureurs !

        Mais au fait, comment en étions nous parvenus à prendre le départ ?

Danielle et Paulette      Paulette P. et Danielle C., fortes d'une longue expérience à la marche longue distance (elles ne comptent plus les 100 km) sont progressivement venues se tester sur la course avec un certain plaisir en nous étonnant par leurs grandes qualités mentales et physiques.
Elles ont très peu de marathons à leur actif et, après New York en 2005, suivi d'un entraînement adapté (principalement avec le GAG pour Paulette),  elles viennent pour améliorer leur temps, objectif : moins de 4h 30.
         Quant à moi, qui a (encore) le goût de certain challenge, entre autre celui du "jeu de la vie" et peut-être de "faire école", j'ai décidé (en septembre 2005) de faire mon 33ème marathon à Paris, après 5 ans sans marathon. Encore fallait-il que cela soit rendu possible, par l'entraînement … et la chance !
L'objectif  était donc clair: je voulais courir et terminer le marathon, le temps n'était pas ma priorité mais après quelques tests sur les semi- marathons j'espérais faire entre 4h 30 et 5h.

       Bon, maintenant on y est: "yapuka" courir !. Après réflexion j'avais proposé à Paulette de courir ensemble pendant les 30 premiers km sur la base de 3 heures.
Je pensais qu'elle pourrait maintenir ( presque) l'allure ce qui la conduirait sous les 4h 15 à l'arrivée.
Pour moi ce serait plus dur et je m'attendais à devoir récupérer après les 30km mais quand même rester en dessous de 5h.
Pour Danielle c'était simple: elle courrait au feeling, ce qui est peu recommandé …mais lui a assez bien réussi !  

        Nous patientons donc, bien au chaud dans la foule sympathique des coureurs qui espèrent passer l'arrivée en 4 h 30.
Le départ est probablement donné à 8h 45, ce que nous apprend une immense clameur , car pour nous il ne se passe rien.
        Au bout "d'un certain temps" ça bouge un peu; on commence à courir et la vigilance s'impose car des milliers de coureurs ont laissé pèle mêle sur la chaussée des sacs poubelles, vieux survêtements, bouteilles …on peut s'interroger sur cette pratique !
        Après environ 18 mn nous passons la ligne de départ, les premiers sont à plus de 5 km, aux environs de la Bastille … ça va être dur de les rattraper !
        Grand virage du peloton à la Concorde pour s'engouffrer  dans la rue de Rivoli beaucoup plus étroite: c'est assez difficile de maintenir l'allure mais Paulette réussi à me suivre sur la base prévue, d'ailleurs nous rejoignons le groupe piloté "ballon violet" qui vise 4h 30. Le slalom dans cette partie pompe certainement de l'énergie.
        Bientôt l' Hôtel de Ville, la Bastille (génial ! ), la Place de la Nation, les boulevards des Maréchaux, la Porte Dorée.
        On est maintenant au km 10 que l'on passe en 1h. On court depuis un moment à "allure libre" et l'on a choisi de se ravitailler au début du Bois de Vincennes, en autonome grâce à nos Camel bac, après le ravitaillement officiel du 10 km, très tumultueux !. Cet arrêt est court ( # 30 s), assez pour manger une barre et boire.
         Nous repartons en reprenant progressivement notre allure de "croisière". Il y a évidemment beaucoup de coureurs mais les positions changent assez peu pour  l'instant. Je donne l'allure prévue
(10 km/ h) sans trop forcer ni ressentir de douleur gênante, et Paulette me suit sans marquer de difficulté.
        Grand tour dans le Bois de Vincennes en nous dirigeant vers la Porte de Charenton. L'allure est toujours bonne ce qui me permet de bien regarder les lieux et les coureurs (oui , bon d'accord, plutôt les coureuses).
        Alors que je contemple, avec tout l'intérêt esthétique qui lui est dû, une charmante coureuse, j'accélère (un peu) pour avoir un autre angle de vue, par exemple le profil ! …et là je découvre, un peu plus vers l'extérieur, Philippe Janin  !! Tant pis pour la belle inconnue mais j'ai plaisir à saluer Philippe car je sais que la course sera dure aussi pour lui qui est à court d'entraînement.
        Nous sommes maintenant proches de la Porte de Charenton, au km 20, exactement dans le temps prévu (2 h), mais pour ma part je sens déjà que j'ai dépensé  pas mal d'énergie. Nous faisons notre arrêt un peu après, cette fois ci d'environ 2 mn, pour manger une barre, boire et effectuer une pose technique.

        Je suis toujours décidé à maintenir la même allure même si ça devient plus difficile, donc objectif  3h 02 au km 30. Paulette me semble bien et j'espère qu'elle ne faiblira pas beaucoup après le km 30 …ce qui va être probablement mon cas.
Nous repartons donc au même rythme vers la Place Daumesnil, la Bastille d'où nous rejoignons les quais, avec ses tunnels et rampes successives que j'aborde sans forcer ce qui me permet de ne pas ressentir ces petites montées.

        Nous sommes maintenant proches du Palais de Chaillot, au km 30 que nous atteignons en 3 h 02. Premier objectif atteint mais, comme prévu j'ai dû puiser dans mes ressources pour maintenir le rythme, il s'impose maintenant que je récupère … bien que cela va encore augmenter la durée de l'effort ! Paulette ne me paraît pas très éprouvée; je lui dis donc de poursuivre au même rythme, au moins jusqu'au  km 37, et de terminer en limitant le fléchissement final autant que possible.

        Paulette partie je m'arrête pour boire, manger une barre, … et je repars en marchant !
        J'ai maintenant mal, un peu ( objectivons !) partout, en particulier aux genoux mais bon pas de raison qui m'interdise de poursuivre un effort un ton en dessous (positivons !). De plus, comme on est déjà (!) au km 30, il n'en reste "que" 12 km; même si ça va mal je devrais pouvoir les faire en 2 heures, soit 5 heures au total, ce qui est encore dans mes prévisions. Donc l'image de l'arrivée comme objectif à atteindre, après celles des km 10-20-30, devient très présente (visualisons !).
        Pour l'instant mon problème dominant est le manque d'énergie: il faut laisser le corps se récupérer en diminuant l'effort. Donc je marche et me ravitaille; je ne suis pas le seul, beaucoup de coureurs ont un coup de pompe. De temps en temps je cherche à relancer ma course sur quelques centaines de mètres pour voir si ça revient un peu. A ce rythme j'atteins quand même le km 36, j'ai mis près d'une heure depuis le km 30 !
         On a quitté les quais de la Seine depuis un moment pour entrer dans le Bois de Boulogne où l'on va faire quelques boucles avant de rejoindre l'arrivée. Je suis surtout occupé à essayer de courir  et je ne mémorise plus les endroits où l'on passe. Le peloton est maintenant assez fluide et les coureurs se dépassent en alternance au rythme des séquences course-marche.
        Contrairement au parcours dans Paris, où le public était nombreux et encourageait les coureurs, les parties dans les Bois de Vincennes et Boulogne sont plutôt calmes.

        Peu après le ravitaillement du km 35, où je ne m'arrête pas, il y a un stand régional, de Bretagne je crois, où une jeune fille propose …du cidre ! Bien que selon les mauvaises langues je ne "vaux  pas un coup de cidre" je m'arrête quand même pour tenter l'expérience. Pendant que je déguste un peu de cidre j'aperçois ….Danielle C. qui dans sa course au feeling a bien progressé . Elle repart en courant sans me voir et je la suis en espérant pouvoir courir un peu … et  je m'aperçois que j'ai un peu récupéré, assez pour courir lentement.

        Maintenant je vais essayer de m'arrêter le minimum de temps jusqu'à l'arrivée. Danielle continue à courir et je la suis à petite distance.
        On longe l'hippodrome d'Auteuil puis on arrive Route de Suresnes et l'on passe devant ma voiture. Je sais maintenant qu'il reste un peu plus d'un kilomètre. Tout à coup Danielle s'arrête, juste le temps de prendre une bouteille d'eau; comme j'étais presque à sa hauteur je la dépasse et me retrouve seul … parmi tous les autres, pressés comme moi d'en finir !

        Voilà la Place de Lattre de Tassigny puis l'avenue Foch. J'ai un peu accéléré et j'essaie de voir le portique qui annonce l'Arrivée … c'est long. Enfin je le vois, encore un effort. La zone d'arrivée, avant la ligne, est plutôt calme par rapport au départ ! Je vois la pendule, qui ne me dit rien car j'ignore le décalage du départ.  
        Je sais surtout que je suis arrivé, pas tout à fait à l'état neuf (aïe les genoux), mais sans blessure sérieuse !
        Challenge gagné, j'attends un peu pour savourer car dans la partie arrière de la zone d'arrivée, qui s'étend sur des centaines de mètres, c'est la foule.

        On nous remet un sac avec divers petits lots (eau, fruit ..) et une grande housse de protection en cas de pluie et/ ou de froid. Plus loin on nous retire notre puce qui a attendue patiemment que l'on termine, puis on nous remet avec le sourire une grosse médaille …
        Je m'assois sur un rebord de trottoir (il n'y a pas beaucoup de place libre) … j'en est marre, mais je suis content car je pense à vous, mes amis du GAG et compagnons de course ainsi qu'à quelques proches qui se reconnaîtront.

        Après quelques temps je reprends le chemin inverse pour retourner à la voiture … et  j'aperçois Danielle qui fait de même. On échange nos impressions de course: elle est très satisfaite car elle partait un peu dans l'inconnue et termine sa course dans un temps correct, sans avoir vraiment peiné (ça n'est pas mon cas). Le fait est qu'elle donne l'impression d'être peu éprouvée.

        Nous atteignons la voiture où nous attend Paulette depuis environ un quart d'heure. Elle est satisfaite de sa course puisqu'elle améliore nettement (environ 15 mn) son temps de New York. Pour elle la course a été dure et elle a nettement fléchi vers le km 35 … mais la satisfaction domine !

        Danielle nous démontrera sa faculté de récupération en décidant de rejoindre la Gare de l'Est  à pied (environ 8 km), malgré nos propositions pour la raccompagner. On appréciera !!!

En conclusion: un marathon "gigantesque" que nous sommes heureux d'avoir fait dans de bonnes conditions, avec des résultats qui nous font plaisir.
A faire au moins une fois pour les amateurs de marathon  … et de bain de foule !!!