Date: 03/05/03

Distance: 32.000 m D+ 1150 m

ou 54.000 m D+ 2300 m

RESULTATS:

Informations complémentaires, temps du premier et effectif des principales catégories:

Information particulière ( pour Michel M.): sur 54 km, Werner Schweizer est bien toujours le meilleur V3M !

Mention spéciale: pour Bony, la chienne d'Alain M. et Marianne C. qui a bien couru tout le parcours de 32 km, pratiquement sans géner les coureurs et en entretenant le moral de ses maîtres (presque) au beau fixe !

CONDITIONS DE COURSE:

Temps: ciel bleu, grand soleil, vent faible, température voisine de 7 °C au départ à 8h 30, se réchauffant pour être voisine de 15 °C à Désaignes vers 14 h. Les conditions de course sont donc très bonnes.

Parcours: c'est un des points forts de ce trail. Le très bon tracé, bien balisé, permet d'avoir une succession de vues changeantes et très agréables sur les hameaux, vallées, forêts et à l'horizon sur les chaines de montagnes lointaines, jusqu'aux Alpes.

Après un petit tour dans Désaignes on descend pour traverser le Doux et effectuer une boucle Nord-Est passant par Le Fraisse ( km 5- Alt. 780 m ) puis on se dirige vers le Nord- Ouest pour atteindre le ravitaillement au pied de Labatie-d'Andaure (km 14- Alt. 450 m).

Après le ravitaillement la course commence vraiment (!), en montant vers l'Ouest la longue montée de Bellevue ( km 22- Alt. 1000 m) avec quelques passages très raides ... mais c'est très beau !! On a ensuite une longue descente vers le Sud puis l'Est avec quelques passages délicats, pentus et caillouteux, avant d'atteindre le point d'eau de Balaron (km 26-Alt 780 m).

La descente vers l'Est reprend jusqu'au voisinage de Tourette (km 29-Alt. 480 m) où se fait l'aiguillage 32- 54 km; il vaut mieux avoir fait le choix "dans sa tête" avant l'aiguillage ! Le parcours du 32 km rejoint Désaignes au Sud Est en longeant le Doux puis en le traversant "à pieds mouillés" avant la dernière montée qui mène à l'arrivée. Ouf !

Le parcours du 54 km trouve d'abord le ravitaillement de Tourette (km 30- Alt 500 m) avant de repartir en montées successives vers le Sud puis l'Ouest en direction de la Citadelle. Avant d'atteindre le sommet se trouve le dernier ravitaillement à Cadet (km 44-Alt. 1000 m) ainsi que la barrière horaire: heure limite 16 heures, soit 7h 30 de course.

En continuant de monter on atteint le sommet de la Citadelle (km 46-Alt. 1200 m) qui forme un plateau assez bien protégé du vent par la végétation puis, si l'on est bien (!) on a le plaisir d'amorcer une longue descente vers le Nord-Est pour rejoindre ... une dernière montée, courte mais très pentue, avant de franchir la ligne d'arrivée sous les bravos (mérités) !!

On court principalement sur des sentiers, chemins, petites routes forestières, dans l'herbe des prairies ... et dans l'eau ! ( traversée finale du Doux pour le 32 km ). Au long du parcours on traverse quelques hameaux et petits villages comme Le Fraysse, Labatie- d'Andaure, Balaron... mais on est bien dans un trail authentique, avec de longues montées et descentes, partiellement de forts dénivelés, ce qui rend le parcours "exigeant" et nécessite de dépenser beaucoup d'énergie. En particulier il est prudent d'atteindre le premier ravitaillement ( km 14, Labatie-d'Andaure) en étant assez frais car les choses sérieuses commencent après ! (montée à Bellevue, dont le nom n'est pas usurpé).

Le trail est en semi-auto suffisance avec un point de ravitaillement au km 14, très bien pourvu, et un point d'eau au km 26 ( à Balaron ); pour le 54 km il ya deux autres ravitaillements au km 30 et au km 44 (à Cadet). Les kilomètres ne sont pas repérés, ce qui est habituel en trail.

Organisation: maîtrisant bien tous les aspects de l'épreuve, balisage, sécurité, contrôle, ravitaillements, plateau repas, animation ... et la pasta party la veille de la course.

Inscription: 20 Euros.

Ambiance: on est bien dans "l'ambiance Trail", la course est dure mais belle, on est avec les autres mais quand même tout seul (les écarts sont grands en général) ... et en plus il fait très beau !!!

COMMENTAIRES:

Les préliminaires

Nous ( Alain M. et Roger P.) avions testé les deux distances en 2001 et 2002 et trouvant l'épreuve "intéressante" nous avions suggéré à nos petits camarades de participer à l'édition 2003.

Belle réussite puisque 13 coureurs du GAG étaient censés participer, mais des blessures et circonstances diverses ont empéché quatre coureurs de venir. nous étions donc neuf coureurs du GAG dans l'aventure. Nous savions d'autre part que Michel M. serait présent avec Claudine et un groupe de camarades et nous avions bien sûr prévu de nous retrouver.

L'entraînement et l'équipement possibles ont été décrits dans le Bulletin du GAG de la saison 2000-2001, en résumé ( pour le trail long, 54 km) :

- entraînement spécifique, débutant 4 mois avant le trail, avec allongement progressif de la durée

pour arriver à 7 h/ semaine (en 3 ou 4 séances), 2 semaines sur 3, et 3 h/ sem. 1 semaine sur 3.

- chaque semaine une séance de côtes pentues (Courcelle ...), 6 à 10 répétitions.

- équipement d'entraînement: celui de course (camel bac, barres ...).

- vitesse de course: endurance ( 75% de la FCmax). Peu de compétitions avant le trail.

- récupération: étirements modérés, alimentation, sommeil. Préparation "mentale"simple.

La "logistique" et l'extra-course

Nous étions donc 8 coureurs à partir ensemble, plus un coureur partant individuellement avec sa famille. Nous avons donc loué un gîte proche de Désaignes (< 30') pour le Week end. Nous sommes partis à deux voitures le vendredi vers 9h 30, arrêt déjeuner sur autoroute, arrivée à Désaignes vers 16h pour le retrait des dossards puis départ vers le "gîte du Pra" pour prendre possession des lieux et préparer l'équipement de course pour le samedi matin.

Ensuite retour à Désaignes pour manger (bien) dans une pasta-party où nous avions réservé nos places, puis retour au gîte pour une bonne nuit calme avant le lever vers 6h 30' pour un copieux petit déjeuner, toilette rapide et départ vers Désaignes vers 7h 30' (départ de la course à 8h 30).

Après la course et le plateau repas, retour au gîte vers 17h, douche-repos et départ pour Nozières où nous allons retrouver, en musique, le groupe de Michel M. à leur table d'hôte, pour un repas très agréable et animé, préparé de main de maître par le "chef" URSUS (cailles pour 25 personnes !). On quitte avec un peu de regret cette chaleureuse ambiance, mais il commence à être tard ... et la journée a été bien remplie !

Retour à Désaignes, grande nuit calme, réveil tranquille, sauf pour Jean Pierre et Alain R. qui par nécessité partent plus tôt. Petit déjeuner solide, un peu de nettoyage puis départ de Patrick et Marylène qui, poursuivant leurs vacances, ont un parcours assez long vers le sud.

Le groupe restant, Marianne, Alain, Pascal, Roger, partent sous le soleil et le vent qui forci, pour une "petite balade" de dix minutes ... qui durera trois heures (!), car Marianne tient absolument à fouler la piste de la Citadelle (mais il y a peut être, éventuellement, un semblant de doute possible sur ce point). La marche, avec le retour à bonne allure, nous ayant ouvert l'appétit nous redéjeunons.

La propriétaire du gîte reprend possession des lieux, il est 16 heures, nous repartons vers Gif et, pilotés par Pascal dans de très bonnes conditions, nous arrivons vers 21h 30'.

Coût total par personne: environ 150 Euros.

La course ... extra !

Avant le départ les intentions des 9 coureurs du GAG étaient nettement pour le 54 km (7 coureurs sur 9); cette confiance paraissait justifiée compte tenu de l'expérience des participants et de la présentation "sur papier" de l'Ardéchois: 54 km-D+ 2300 m, 32 km-D+ 1150 m.... mais le terrain peut durcir la course et faire douter le coureur. A l'arrivée on retrouve 3 coureurs sur 54 km et 6 sur 32 km. Pour cette édition 2003, le terrain a parlé !

Nous sommes près de 700 coureurs au départ, partant d'abord pour un petit tour de ville avant de descendre vers le pont qui franchit le Doux puis de partir dans la nature par une sucession de montées et descentes sur le parcours décrit précédemment.

Le 54 km:

Pascal L., sans repère bien clair après son très bon marathon de Paris, débute sa course avec une certaine réserve d'autant plus que sa tentation est grande de faire le 54 km. Il manque d'expérience sur le trail en dehors des courses vertes et appréhende un peu la distance et la durée de l'effort. Mais le challenge est vraiment attirant dans cette très belle course nature et quand il passe au km 29 il a encore assez de ressources pour choisir le "grand" parcours.

Bon choix, avec des moments de doute, à la recherche de ses restes d'énergie.

Puis au km 44, le ravitaillement; l'estomac noué par les glucides il boit deux verres de coca qui le dénouent et lui permettent de faire une belle fin de course en fin d'ascension de la Citadelle, le plateau du sommet et la longue descente vers Désaignes; encore une courte montée très pentue puis c'est l'arrivée.

Quelle joie ce challenge que l'on gagne dans la nature !!

Patrick D. avait bien débuté l'année avec une sixième participation au Raid 28 qui amenait l'équipe du GAG, conduite par Marylène, à une belle 4 ème place. Il avait terminé légèrement blessé ce qui l'a amené à faire peu de courses en 2003; il était donc sur la réserve pour gérer ce trail de l'Ardéchois.

Il hésitait sur la conduite à tenir lorsque Marylène, se sentant en petite forme, l'informe qu'elle courra le 32 km et l'encourage à faire les 54 km comme prévu. C'est le moment où ils arrivent à la hauteur de Serge R., vers le km 20; Patrick le rejoint et ils feront la course ensemble, ce qui les a bien aidés, jusqu'à l'arrivée où Patrick se détache légèrement en réalisant une belle performance appréciée par le public (connaisseur) sur ce difficile parcours.

Serge R., s'était bien entraîné en vue de l'Ardéchois. A l'issue du Trail de la Vallée de Chevreuse (39 km-D+ 820 m) sa motivation était renforcée: c'était clair, il courrait le 54 km , sauf problème majeur, d'autant plus que plusieurs personnes de sa famille venaient spécialement le voir à Désaignes.

Lorsque Patrick et Marylène arrivent à sa hauteur et qu'il voit la possibilé de courir avec Patrick sur le 54 km, il comprend de suite l'atout que cela représente de faire ce trail avec un coureur aussi expérimenté et sympathique.

Ils font donc la plus grande partie du parcours ensemble en alternant leurs points forts, tour à tour dans les montées et les descentes (les parties plates sont assez rares !) pour terminer leur long effort pratiquement ensemble à l'arrivée. Belle course d'équipe et bravos bien mérités.

Le 32 km:

Marylène D. a eu le grand plaisir de faire en début d'année un très bon Raid 28 ... ce qui l'a amenée à faire plus cool dans la suite de la saison, mais elle a quand même fait un bon Trail 78 (39 km- D+ 820 m) début avril.

Pour l'Ardéchois elle voulait au départ faire lee 54 km mais, comme beaucoup de coureurs, elle a été "sonnée" par l'enchaînement des difficultés, en particulier le premier tronçon avant le km 14 suivi de la dure montée à Bellevue (km 22-D+ 1000 m). C'est à ce niveau qu'elle a estimé que sa forme du moment l'amènerait à galérer sur le 54 km et qu'il valait mieux qu'elle essaie de bien terminer le 32 km ... ce qu'elle a fait.

Nul doute que, si les circonstances le permettent elle revienne, bien préparée et motivée, pour faire un bon 54 km dans ce décor qu'elle a apprécié.

Marianne C. a eu une année de course de transition suite à quelques soucis de santé et à la blessure d'Alain M. Elle n'était donc pas préparée de façon spécifique pour l'Ardéchois, néanmoins les grandes qualités physiques et morales qu'on lui connaît lui ont permis de faire une bonne course en accompagnant Alain M. presque jusqu'à la fin puis en forçant l'allure pour bien terminer.

Elle confirme ainsi son grand potentiel qui se manifestera peut être dans une prochaine édition ?

Alain M. avait déjà couru l'Ardéchois (54 km en 2001) mais depuis il a pratiqué bien involontairement le "Stop car" ce qui lui a donné une très difficile période depuis juillet 2002.

Grâce à sa volonté opiniâtre il a retrouvé une forme qui serait estimée tout à fait acceptable pour bien des gens ... mais pas pour lui qui cherche constamment à s'améliorer.

Dans ce contexte terminer l'Ardéchois, même le "court", constitue une grande performance qui heureusement n'est pas passée inaperçue pour bon nombre de gens, dont l'estime pour Alain s'en est trouvée encore renforcée.

Alain R. a eu une année riche en "aventures" (Népal, Hoggar ...) et relativement calme en course bien qu'il ait maintenu un bon entraînement. Après quelques soucis de santé suite à son séjour dans le hoggar il semblait bien remis et prêt pour un bon trail sur l'Ardéchois où néanmoins, par prudence, il avait opté dès le départ pour le 32 km. Les premiers kilomètres l'ont vite conforté dans sa décision: montées longues avec changements de pentes secs, descentes bien caillouteuses et raides dans certaines parties et quelques parties presque plates ... assez rares.

Il a donc géré au mieux les difficultés du parcours pour termeiner en bon état cette superbe "balade". Mais maintenant il connaît et serait beaucoup plus à l'aise dans une future édition !

Roger P. avait déjà couru le long en 2001 et le court en 2002. Compte tenu de sa forme actuelle son objectif se limitait à participer avec ses petits camarades à cette très belle fête de la course et si possible de terminer au mieux le parcours de 32 km. Challenge gagné !

Jean Pierre A. a fait des efforts importants pour préparer l'Ardéchois, le parcours long évidemment: alimentation contrôlée pour atteindre son poids de forme, entraînements réguliers et variés, motivation, objectif "déclaré" ...

Mais il sembe qu'il ait été "touché" par la première partie de course jusqu'au km 14, vous savez celle qui doit être considérée comme un échauffement ! Dans ce cas la course devient très dure et Jean Pierre a sagement décidé d'essayer d'arriver au bout des 32 km en bon état pour ce premier contact avec l'Ardéchois. Ce n'est que partie remise pour le parcours long ?

Mais le GAG n'était pas tout seul en course (!), Michel M. était de la partie avec ses petits camarades. Rappelons d'abord que malheureusement Claudine, blessée, n'a pas pu s'aligner sur le 54 km comme elle en avait l'intention après sa belle performance de l'an passé.

Dans le groupe de Michel M. nous avons retrouvé Hugues M. et Michel D. qui avaient déjà couru l'an passé.

Michel M. après quelques soucis en 2001-2002 fait une très bonne année 2003.

A peine remis d'un très bon marathon des sables (58 / 650) il s'est fait plaisir sur le 32 km de l'Ardéchois en améliorant son temps de 2002 de près de 7'. Ce bon chrono lui permet de devancer Hugues, qui était devant lui l'an passé, et qui réalise pour sa part le même temps qu'en 2002.

Michel D. s'est fait plaisir sur ce beau trail et le temps printanier ne l'a pas particulièrement inciter à faire exploser son chrono de l'an passé mais il reste néanmoins bien classé.

En conclusion:

Ce déplacement du GAG a été rès agréable sur tous les plans: la course bien sûr et surtout mais aussi le séjour au gîte, la convivialité dans le groupe GAG, la soirée passée avec Michel, Claudine et leurs amis, le temps, les balades, la région ...et même le voyage !

On vous l'avait dit: l'Ardéchois un grand trail beau et convivial, à faire (et refaire ? ).