COURSE: MARATHON de NEW YORK
Distance: 42.195 m ( 26,224 miles ) Date: 03/11/02
RESULTATS:
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CONDITIONS DE COURSE:
Temps: ciel bleu avec un léger vent d'Est et température fraîche de 2°C.
Parcours: après un départ sur le pont de Verrazano, qui relie Staten Island à Brooklyn, longue ligne droite en faux plat de 5,5 miles (8,850 km) puis "balade" à travers différents quartiers de Brooklyn typiques, avec le passage au semi-marathon juste avant de passer dans le Queens.
Nous repassons sur Manhattan par le pont de Queensboro qui nous permet d'amorcer une nouvelle ligne droite (First avenue) de 4 miles (6,4 km).
Petit passage dans le Bronx et retour sur la 5 ème avenue avec 3 miles (4,8 km) en faux plat ... et arrivée dans Central Park pour les derniers miles avec un finish en montée !!!
Repérage tous les miles et tous les 5 kilomètres.
Ravitaillement: uniquement eau et Gatorade (Nd R: boisson énergétique). Pas de ravitaillement solide hormis un Power gel (gel énergétique) au mile 18 (29 km).
Organisation: à l'américaine c'est à dire que rien n'est laissé au hasard et la gestion des 32185 participants se fait au mieux, avec rigueur, mais avec de grandes plages horaires puisque le lever était autour de 5h 30 pour un départ à 11h 10.
COMMENTAIRES:
Mercredi 30 octobre 16h 15, arrivée à Roissy-Charles de Gaulle pour embarquement vers New York: la remise des T-shirts, sacs à dos, parcours du marathon, par l'Amicale des coureurs de fond me confirme bien que cette fois nous y sommes !
Jean Pierre, qui ne court pas, a tout de même droit au sac et au T-shirt ect.
Mes compagnons de course seront Michèle G. et Robert G. de Limours.
Après trois jours de tourisme assez raisonnable, le jour fatidique arrive: lever à 5h 30 pour un petit déjeuner vers 6 h, bus à partir de 7h, départ du marathon à 11h 10. Il faut bien cela pour organiser la logistique du transport jusqu'à Staten Island, pont de Verrazano, où a lieu le départ.
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Personne ne parle mais on sent tout de même que chacun à un noeud à l'estomac: New York c'est tout de même quelque chose et je réalise encore mal que moi, qui il y a deux ans ne pensais jamais courir un marathon de ma vie, me retrouve ici !!
Comme quoi je dois être trop influençable ... mais on se demande bien par qui ????
Toujours est-il que nous voilà sur la ligne de départ, bien décidés à profiter des "à côtés", sans vouloir faire une "perf" (Michèle et Robert s'offraient ça pour leur 25 ans de mariage).
Coup de pistolet, c'est parti avec 32185 coureurs: l'émotion nous a saisis au départ sur ce pont immense, à l'image de la ville et du pays.
"Entraînés par la foule qui s'élance et" ... qui court nous voilà sur ce pont, sur trois niveaux, qui fait à lui seul 3,2 km. Puis la très longue ligne droite dans Brooklyn de 8,8 km, mais qui passe bien tant l'ambiance sur les côtés est fantastique.
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Nous traversons tout un quartier latino américain, très chaleureux, très présent et très musique.
Tout le monde encourage les coureurs quels qu'ils soient et l'on se sent un devoir de ne pas les décevoir.
Quelques haltes sont indispensables pour prendre des photos (je ne reviendrai pas de sitôt).
Puis quartier noir, tout aussi accueillant. Petite rue Lafayette avec de jolies maisons à taille humaine, puis quartier juif: toujours la foule et les encouragements.
Nous arrivons au semi en ayant un peu traîné mais ce n'est pas grave, nous en avons plein les mirettes !
Peu après nous repassons sur Manhattan par le Queensboro Bridge qui nous réserve des vues magnifiques sur les gratte-ciel de Midtown et le sud de Manhattan.
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Depuis queques temps nous souffrons un peu car nous nous sommes aperçus qu'il n'y avait pas de ravitaillement "solide". Je commence à m'inquiéter dans ma petite tête car il ne me reste qu'une barre de céréales et cela me semble peu pour arriver au bout. Je m'oblige donc à boire la "Gatorade" sinon je crains de ne pas tenir le choc.
Jean Pierre avait prévu d'essayer de nous voir vers le mile 17 (27 km); je commence à regarder à gauche comme prévu et je l'aperçois avant qu'il nous voit: il n'a donc pas le temps de nous filmer tellement nous sommes rapides (!).
Il y a de plus en plus de spectateurs qui nous encouragent et ce n'est pas du luxe.
Au mile 18 (29 km) zone de Power gel, bien apprécié car les kilomètres commencent à peser, d'autant plus que je m'étais trompée dans mes prévisions: je pensais, comme Michèle, que le marathon faisait 23 miles, mais Robert remet les pendules à l'heure en nous disant que c'est
26,224 miles. Amère désillusion !!
Nouvelle grande ligne droite sur la 1ère avenue avant de passer, très peu, dans le Bronx et retour par Harlem et la 5 ème avenue: dernière ligne droite de 4,8 km qui semble très, très, très longue avec un léger vent glacé de face et un bon faux plat.
Michèle et Robert sont plus frais que moi, je les laisse donc partir et je trouve vraiment que cela devient dur et qu'il commence à faire froid.
Jean Pierre nous attend à l'entrée de Central Park pour cette dernière partie tout en "montagnes russes" et l'arrivée, dure, dure, toute en montée.
Heureusement que nous sommes portés par le public.
J'ai donc franchi la ligne le torse bien en avant pour la photo finish, que j'attends avec impatience de recevoir ( je n'ai pleuré qu'après le flash ... ).
Michèle et Robert n'ont fini que 2 minutes avant moi car Robert a eu une défaillance "digestive" sur la fin.
Nous nous sommes retrouvés après la ligne d'arrivée , bien emmitouflés dans nos couvertures de survie qui ne suffisaient pas à nous réchauffer.
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Lorsque Jean Pierre nous a récupérés nous n'étions pas très frais: dès la ligne d'arrivée franchie Michèle a souffert beaucoup de sa cuisse, Robert avait l'estomac au bord des lèvres et moi je ne pouvais plus plier le genou gauche.
Nous avons pu malgré tout regagner tant bien que mal l'hôtel en métro et après une bonne nuit de sommeil nous étions prêts à arpenter encore New York en évitant tout de même les escaliers.
Des souvenirs plein la tête, des courbatures plein les jambes, des photos plein l'album: voilà un marathon que l'on ne pourra pas oublier.
Je ne peux que vous encourager à y aller, malgré le monde, car cela reste un mythe et de plus il est tout à fait possible de joindre le tourisme au sport, tout en sachant qu'il ne faut pas trop y aller pour faire un temps, à moins d'être un sportif de haut niveau ce qui, vous le savez tous est loin d'être mon cas.
Ce fut une expérience fabuleuse dont mon genou gauche se souvient encore puisque depuis mon retour il est rebelle à recourir sur le sol français. Je vais devoir l'amadouer et le bichonner car Jean Pierre cherche une destination sympa pour me faire courir: les hommes sont incorrigibles ... et en plus on les suit !!!
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A bon entendeur salut. Daniéle.
Merci Daniéle pour ton récit très "sensible" qui nous fait vivre en partie ce grand marathon mythique de NEW YORK ... et bravo encore d'avoir surmonté tous les moments difficiles pour réussir à franchir la ligne d'arrivée.