COURSE: CROSS de la RATP à FONTENAY-les-BRIIS
Distance: 14.000 m Date: 16/11/02
RESULTATS:
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Note: temps pris par Alain M. pour les coureurs dont la place n'est pas indiquée.
CONDITIONS DE COURSE:
Temps: plutôt beau ...pour le cross de la RATP; brumeux, pas de soleil mais pas de pluie, vent faible, température voisine de 10°C.
Parcours: dans le parc de Fontenay-les-Briis, inchangé depuis plusieurs années; une première petite boucle de 1 km pour lancer la course puis deux boucles passant en prairie et sous bois avec la "butte" au 3/4 de la boucle. Pour finir une partie en "S" avant l'arrivée.
Tous les kilomètres sont indiqués. Ravitaillement en fin de grande boucle et à l'arrivée.
Pour cette édition le sol est bon sur les 3/4 du parcours; il y a quand même quelques passages boueux et un tronc d'arbre en travers pour confirmer qu'il s'agit bien d'un cross.
Organisation: compétente, maîtrisant bien tous les aspects de l'épreuve ( 13 ème édition )
Inscription: 8 Euros.
Bien que cette course soit appréciée le nombre de partants diminue régulièrement. Cause ?
Ambiance: sportive et sympathique avec de nombreux habitués de l'épreuve.
COMMENTAIRES:
On pensait être peu pour cette course, dont Patrick fait les inscriptions, mais, bonne surprise, nous sommes quand même douze coureurs au départ ... dont une féminine courageuse.
De plus nous avions deux accompagnateurs de choc, avec Monique et Alain M., pour une fois spectateur.
Les précédentes courses de cette première partie de la saison 2002-2003 ont amené les coureurs du GAG en bonne forme pour la plupart et en particulier le groupe de tête.
-Yvon C., en très belle forme, a fait une course pleine sans pouvoir ralentir car il s'attendait à voir revenir Willy ... ça aide ! Très bon chrono à l'arrivée, proche du record du GAG.
-Christian D. revient en grande forme et améliore son temps de l'an passé ... mais cette année ce n'était pas suffisant pour finir en tête du GAG ! La reprise de la saison s'annonce passionnante !
-Willy V., après sa belle course à "la Route des 4 Châteaux", est venu se tester sur le cross RATP.
Il a fait un bon parcours mais pas assez pour inquiéter sérieusement Yvon et Christian.
-Michel M., plutôt préparé pour les longues distances, a renoué avec ce cross qu'il apprécie. Il a assuré un train élevé et régulier qui l'amène à l'arrivée très près de Willy et bien classé.
-Pascal L., toujours dans son bon rythme de la saison 2002-2003, a fait une course régulière qui lui permet de passer sous l'heure pour les 14 km de ce cross. Pas mal !
-Thierry D., habitué de l'épreuve, s'est présenté in extremis au départ, l'échauffement a donc été des plus réduit! Il a quand même mis le grand braquet pour terminer dans un temps proche de 1 h.
-Patrick D., a bien récupéré de sa course récente aux "4 Châteaux", ce qui lui a permis de mené un bon train régulier et de finir très frais dans un temps normal pour lui.
-Gérard L. s'améliore au fil des courses; en fidèle de l'épreuve (est-ce la perspective de la boue qui l'attire ?), il a bien géré ses ressources actuelles pour terminer dans un bon temps.
-Marylène D., qui revient bien en forme, assure un rythme régulier après un départ assez rapide.
Elle finit bien en améliorant de près de 3' son dernier temps sur l'épreuve.
-Jean Pierre An., pour sa première expérience sur ce type d'épreuve a très bien géré sa course avec un départ et la première grande boucle en restant un peu sur la réserve. Là il rejoint Roger et au km 10 il libère bien son allure pour finir fort dans un bon temps. Bon début !
-Roger P. en bonne forme, mais un peu émoussé par cette première partie de saison assez chargée, a bien tenu une allure régulière qui l'amène à l'arrivée dans un assez bon temps.
-Michel G., sur sa lancée des "4 Châteaux", a pris un départ rapide puis temporisé un peu l'allure pour faire la dernière boucle en relançant bien le rythme avec un bon chrono final. (près de 7' de moins qu'en 2000 ! ).
A lire, pour revivre la course avec "délices", le récit de Jean Pierre An.: savoureux !
Dès le départ, c'était assez dégueulasse. Paraît que ça aurait pu l'être davantage.
Bien sûr, ça peut toujours ... Déjà bien labourée par les coureurs du 10.000, la boucle initiale sert surtout à badigeonner chaussures, chaussettes et mollets d'une généreuse couche de boue noirâtre dont seuls les canards et les cochons savent véritablement apprécier les onctueuses vertus.
Le fond de l'air était doux, idéal pour une gambade automnale et bucolique à 5-6 kilomètres à l'heure en compagnie d'une foule de gens souriants arborant tous fièrement un dossard aux couleurs de la Régie Autonome agrémenté d'un code barre qui me donnait l'impression nouvelle d'être le lointain cousin d'une boite de petits pois.
Première grande boucle, nouveau bain de boue, je teste ma respiration et adopte un rythme de croisière qui me permet de continuer à profiter des charmes du lieu: nuances cuivrées du feuillage, au loin le château de Fontenay-lès-Moulinsart, ici un lac, là une espèce d'obélisque de pierre, un pré et ... la butte, la fameuse, hérissée de chaque côté d'un alignement de supporters hilares postés aux premières loges de cette baraque foraine à ciel ouvert pour ne rien rater des poilantes glissades des concurrents. Bah, il faut bien rigoler un peu. On finirait par s'ennuyer à rester plantés là en attendant les petits veinards qui trottinent en file indienne.
Deuxième boucle. La der. La dure. Il va falloir commencer à appuyer sur les jarrets.
Allez, j'y vais. Pourvu que je n'aie pas démarré trop tôt. Peut-être que je ne vais pas tenir la distance.
Est-ce que je n'aurais pas dû attendre encore un peu ?
Et soudain, là, à environ cent mètres, comme un phare dans la tourmente, parmi tous ces dos inconnus, un dos familier, un dos rassurant, un dos ami. Au mépris de la glissade assassine, j'allonge la foulée, je réduis l'écart, je me rapproche, je le rejoins:
- Roger, ne te retourne pas.
- Tiens, salut. Ça va ?
- Ça va. Et toi ?
- Ça va. Pourquoi ... ?
Roger, c'est la foulée paisible, le cross serein, le marathon zen, le calme dans la tempête des pulsions bordéliques au moment critique où le commun des coureurs commence à se demander ce qu'il est venu foutre là un samedi après-midi, alors qu'il ya tellement d'autres choses beaucoup plus marrantes à faire.
- Roger, tu me diras, hein tu me diras Roger ?
Roger m'a gardé sous son aile et dans sa foulée jusqu'au kilomètre onze:
- Vas-y maintenant. Tu fais comme ci et comme ça. T'as compris ? Surtout, pas plus que ce que tu peux. Bon, à tout à l'heure.
J'ai fait comme ci, j'ai fait comme ça, et la fin de la course a été un plaisir. J'ai repassé la butte comme si elle avait été aplatie entre les deux tours et me suis élancé pour franchir triomphant trois centième et quelque la ligne d'arrivée où m'attendaient tee-shirt et porte-clé, objets de toutes les convoitises.
- Salut Roger. Merci. A la prochaine.
- Pas de problème. Salut.
Après, on a tous pris l'autobus pour rentrer. Là, j'ai eu un peu peur. Faut dire que ça aurait pu mal tourner: personne n'avait de ticket.
Heureusement, il n'est pas monté de contrôleur.