COURSE: LES TEMPLIERS ( Nant )

 

Distance: 65.000 m; D+: 3000 m Date: 28/10/01

 

------------------ Comptes- rendus de Marianne et Alain M. -------------------

Préambule:

L’édition 2000 des Templiers avait vu une très bonne participation du GAG avec 10 coureurs inscrits et ... Marianne qui, blessée, n’avait pas pu courir. Elle s’était promis de faire en 2001 cette grande classique du trail, encore un peu plus difficile: 65 kilomètres et 3000 mètres de dénivelé !!

En plus de ses grandes qualités physiques et psychologiques qu’on lui connait, elle avait un atout maître avec la présence attentive d’Alain ... qui jouait sur tous les plans. Il faut ajouter qu’une certaine pression de participants de l’édition 2000 avait renforcé le challenge de ces “Templiers 2001”.

Marianne a donc brillamment remporté son challenge, ce qui est d’autant plus “fort” que, comme on le verra plus tard, elle a également très bien tenu son rôle ( très difficile) dans le Raid 28 de janvier 2002.

Alain pour sa part a parfaitement tenu son rôle d’entraîneur ... polyvalent, et de très bon coureur de trails (et autres courses !) en ajoutant à son palmarès cette édition supplémentaire des Templiers.

Un grand bravo donc à Marianne et Alain pour ces Templiers 2001 qu’ils nous font partager, chacun à sa manière, à travers les récits qui suivent.

Bonne lecture et préparez-vous, si vous voulez “vivre” les temps forts de cette course exceptionnelle.

COMMENTAIRES de Marianne:

Samedi 27 Octobre 2001

Deux mois que je gamberge, grâce au copains aussi, et c’est demain le grand jour: j’appréhende ! Juste avant de se coucher, on se branche sur le site pour vérifier le départ et là, oh (divine) surprise,

il est annoncé à 6 heures du matin au lieu de 7. Je suis contente ....

 

Dimanche matin

Le temps est brouillasseux à souhait mais doux. J’opte au dernier moment pour le short. Comme d’habitude, on prend le départ juste juste (seul point noir dans mon changement de vie, Alain n’est jamais à l’heure).

La première grande montée est facile et régulière, cela permet de se libérer un peu. Comme l’année dernière, ça bouchonne en arrivant au sommet; là le vent souffle et il ne fait pas chaud.

Pas de problème jusqu’au premier ravitaillement de Sauclières (km 14), sauf que je n’en mène pas large: je sens mon mollet un peu raide de sa récente contracture, ma voûte plantaire suite à mes problèmes d’aponévrosite, et un échauffement sous le gros orteil ... vive la vieillerie !

Nounours est là, avec ses encouragements, son sourire et ses commentaires: la nana d’Orient’à fond a 20’ d’avance.

On repart et jusqu’à Dourbies (km 32), je gamberge sur une obligation physique d’abandon et je me traîne. La montée du Saint Guiral (km 25) n’en finit pas, c’est raide- raide- raide et il fait froid.

Juste avant Dourbies, le passage de la rivière est un coin charmant où l’on aimerait bien folâtrer; mais non, juste le temps d’une photo !

Et en haut le premier ravitaillement sérieux avec surtout, génial, les kinés et un bon massage. 20’ plus tard on ressort de là et il commence à faire beau, cela change tout.

A peu près 3 km de plat, où nous prenons un petit rythme tranquille qui nous permet de gratterplusieurs concurrents. Et n’oublions pas ce pourquoi nous sommes venus, bien sûr ça regrimpe sec, mais les paysages sont sympas.

Je ne sens plus mes mollets, ni mon pied et mon ampoule n’en était pas une. Jolie traversée de forêt.

Par moment on fait un bout de chemin avec un concurrent avec lequel on discute, puis on se perd mais c’est sympa.

Et on attaque la descente sur Trèves (km 42); c’est étroit, c’est pentu, ça tourne beaucoup, ça glisse et on est crispé. Résultat une brusque douleur aigüe dans le genou à mi-parcours. Je serre les dents. Sur le pont, à l’entrée de Trèves, Nounours nous attend et on va avec lui jusqu’à la voiture pour se changer car il fait grand bleu maintenant.

Et, tous les trois, nous allons au deuxième ravitaillement. Là, j’avise un beau garçon parmi les kinés: c’est un ostéopathe qui va s’ocuper de moi (enfin de mon genou) pendant 40’ ! Grand merci à lui, je n’aurais peut-être pas fini sans son strap et ses soins ... ou démolie.

La nana d’Orient’à fond nous a mis 1 heure dans la vue, et surtout il ne faut pas tarder à cause des barrières horaires; une heure de papouilles, sur la course c’est beaucoup!

Mais là, j’ai la pêche, je sais que l’on va finir et Alain attaque la montée de façon tonique comme il aime.

 

On double, on double, on double; on a un bon rythme jusqu’à Cantobre .

C’est la partie de la course où je me suis régalée, les paysages sont superbes, le sol parfois spongieux est agréable et nous sommes en rythme. La descente de Cantobre est toujours aussi “technique”, mais nous la passons bien, et l’on arrive avec 30’ d’avance sur l’horaire fatal à Cantobre.

Malgré nos 40’ d’arrêt, Orient’à fond n’a que 1h 8’ d’avance, c’est bon signe pour le Raid 28 !

Et on repart rapidement pour le dernier coup de collier. Là, surprise! Alain m’avait dit que la montée du Roc Nantais était longue mais régulière, et bien non, ils ont changé le parcours et il faut s’accrocher aux arbres et c’est toujours long. Dur, dur ! mais enfin on y arrive et on aperçoit là bas, tout petit, tout en bas, NANT.

Je rêve, mais la réalité est bien là ... et je m’étale lourdement, tout de suite tétanisée par deux crampes dans les mollets.

Un coureur compatissant vien au secours d’Alain pour me décrisper et nous attaquons prudemment la descente qui finit par être un peu longuette.

Et voilà, nous y sommes, et là c’est le bonheur.

Je ne suis pas une flipette mais, grâce aux Templiers, peut-être que maintenant j’aurais le droit de l’être de temps en temps !

 

Très belle course à faire une fois mais pas deux, et vraiment dure.

Merci à Alain qui m’a encouragée tout le long (encore mieux que d’habitude ...) et à Nounours: c’était réconfortant de le trouver à toutes nos haltes.