COURSE: MARATHON de PARIS
Distance: 42.195 m Date: 07/04/02
RESULTATS: Place / Catégorie
CONDITIONS DE COURSE:
Temps: ciel bleu, du soleil, vent moyen de secteur Est, température voisine de 10°C, des conditions quasi idéales pour ce type de course.
Parcours: inchangé, quasiment plat, formant une boucle presque complète (1 km entre départ et arrivée). Départ en descente en haut des Champs Elysées, on se dirige vers l'Est jusqu'à la Bastille, puis la Porte de Vincennes via la place dela Nation. Ensuite le Boulevard Soult jusqu'à la Porte Dorée. Une boucle dans le Bois de Vincennes avec un léger faux plat au km 16 et rentrée dans Paris par la Porte de Charenton. Retour par la rue de Charenton, l'avenue Daumesnil, et la Place de la Bastille pour rejoindre les berges de la Seine au bout du Boulevard Henri IV (plusieurs souterrains).
On entre dans le Bois de Boulogne par la Porte d'Auteuil pour une nouvelle boucle arborée. Arrivée avenue Foch.
Tous les kilomètres sont marqués. Tous les 5 km: chrono, épongeage, ravitaillements bien pourvus.
Organisation: à la mesure de cette très importante épreuve, compétente et maîtrisant bien tous les aspects de cette manifestation exceptionelle.
Utilisation de la puce électronique pour base de temps réels de départ et d'arrivée.
Inscription: 45 Euros. Environ 29000 coureurs arrivants.
Ambiance: festive et sportive, un peu "kermesse"comme dans la plupart des épreuves réunissant un grand nombre de concurrents. Nombreux orchestres sur le parcours.
COMMENTAIRES:
Compte tenu du programme très chargé de ce dimanche 7 avril il y avait quand même trois coureurs du GAG dans ce marathon international.
Pascal L., qui sortait tout juste de sérieux problèmes de genoux, a très bien géré sa course. Parti sur un bon rythme il a pu maintenir son allure malgré la douleur qui se manifestait nettement. A l'arrivée un bon chrono qui constitue son meilleur temps ... en attendant mieux !
Gérard L., cette année normalement entraîné, a renoué avec un temps plus conforme à sa valeur actuelle. Il nous raconte ci-après sa préparation et sa course.
Annie fait une très bonne saison et en particulier ce très bon marathon en un temps voisin de 4h. Elle s'est très bien préparée avec son nouvel entraîneur qui semble de très bon conseil: entraînements adaptés, progressifs, nombreux ... et à l'arrivée la grande joie d'avoir enfin fait un "vrai bon marathon". Bravo Annie.
Le Marathon de Paris de Gérard L. ( récit de l'intéressé )
Durant l'hiver je me suis entraîné, assez régulièrement, deux à trois fois par semaine en compagnie du groupe du GAG.
Courant février j'ai pratiqué, durant deux semaines, le ski de fond avec de bonnes dénivellations, à travers la Forêt Blanche sur le domaine de Risoul-Vars dans l'espoir de générer ce fameux EPO que l'on peut compléter par le mélange "explosif" : Eau- Pastis- Olives.
Nous avons préparé, en toute décontraction, la première épreuve test de la saison, fixée au 10 mars 2002: le semi-marathon de Rambouillet.
Le jour de la course les conditions climatiques sont idéales: sol sec, soleil, une belle journée printanière en avance sur la saison.
Après un rapide échauffement pour rejoindre la ligne de départ, à la suite d'un concours de circonstances favorables, je me retrouve pratiquement en "pôle position". Je profite d'un départ assez rapide sur la base de 4' 30 / km pour passer au km 5 en 22' 30" sans trop de difficulté; aussi je maintiens ma cadence, malgré une légère montée dans la forêt, pour atteindre le km 10 en 46'.
Je décide de poursuivre mon effort pour passer au km 15 en 1h 09; voilà une occasion favorable pour réaliser un "chrono honorable" ... si je peux maintenir cette cadence.
Les derniers kilomètres seront plus durs mais j'essaie de ne céder qu'un minimum de temps pour terminer en 1 h 40' 23", manquant de peu la qualification au championnat de France ( moins de 1h 40' pour la catégorie VH3 ).
J'étais donc confiant pour ma seconde course "le 25 ème Marathon de Paris" le 7 avril 2002. Je me suis préparé, durant ces quatre dernières semaines, assez sérieusement pour me présenter au départ dans les meilleures conditions.
J'ai pratiqué un entraînement modéré, en alternant la "marche rapide" (6 km/h) sur plusieurs heures, et la course à pied, à allure réduite sur 25 à 30 km, pour éviter toute fatigue excessive.
Sur le plan diététique, j'ai absorbé beaucoup de glucides lents, des légumes verts, des fruits, en contrôlant les lipides. Je me suis présenté au départ, un peu allégé, à 61 kg.
J'ai également pris soin de mes pieds, toujours sensibles, en utilisant une protection totale préventive, surtout le jour de l'épreuve, par l'application d'une seconde peau "Compeed" plus de l'élastoplast aux points sensibles. J'ai utilisé mes chaussures "spéciales marathon" avec une semelle interne adaptée à ma morphologie; le bilan est positif, aucune douleur ni blessure.
Le jour de l'épreuve les conditions sont idéales, malgré la fraîcheur matinale, le soleil brille; je décide toutefois de courir en "long" avec deux maillots dont un du GAG.
Je pénètre dans le dernier sas de départ en respectant la couleur des dossards, 1/4 d'heure avant le départ, afin d'effectuer un départ prudent sur la base de 4 heures de course.
L'attente sera de courte durée et une immense clameur s'élève au dessus des Champs Elysées avant de libérer les 30.000 participants.
Je franchis la ligne de départ 10' après le coup de pistolet. Le sol est couvert de détritus de toutes sortes: bouteilles plastiques, vêtements ...Je marche quelques centaines de mètres avant de pouvoir trottiner.
L'allure est très lente et les ralentissements nombreux, malgré toute la largeur des avenues.
Je passe au km5 en 30' et j'en profite pour enlever mon K-way, que je donne à Monique, avant de passer Place dela Bastille.
J'accélère un peu la cadence et je couvre 11 km durant la première heure.
J'ai de bonnes sensations, la foulée est souple, je suis bien dans mon allure, cependant je m'arrête à tous les ravitaillements (eau + sucre + raisins secs absorbés en marchant).
Je traverse le Bois de Vincennes sans problème, malgré la densité du peloton qui s'étire peu à peu ce qui facilite les dépassements; aussi j'allonge la foulée dans la descente du plateau de Gravelle.
J'atteins le semi en 1h 55'; je suis sur les bases prévues, et un peu plus de 22 km sont couverts en 2 heures. Au km26, en 2h 20', sur les quais de la Seine, tout va bien.
Malgré la foule des spectateurs je rencontre Monique, et je profite du soleil pour faire quelques photos souvenirs avec, comme toile de fond, un ruban multicolore de coureurs. Dans les tunnels la chaleir est étouffante, moite, et je respire mal: l'air est moins vivifiant qu'en Vallée de Chevreuse !
Au km 30 j'effectue un arrêt ravitaillement complet pendant quelques minutes car les difficultés commencent maintenant.
Je reprends ma course mais ma foulée devient plus lourde, je passe au km 34 en 3 heures. Au km 35 la route s'élève un peu; après le ravitaillement, pris en marchant, je ressens une légère douleur derrière la cuisse gauche, aussi je ralentis mon allure.
La montée vers les tribunes d'Auteuil me semble bien difficile: la fatigue bien sûr, mais surtout cette douleur qui maintenant me gêne vraiment; je "lève le pied" et j'arrive à l'ultime ravitaillement en marchant. J'alterne maintenant marche et course lente.
J'arrive au km 41, à la hauteur du Lac Supérieur du Bois de Boulogne, près de Monique pour une dernière photo; le temps passe et ma moyenne baisse et j'ai perdu ma facilité initale.
Encore "un grand kilomètre", le dernier; dopé moralement j'aperçois la Porte Dauphine puis le portique d'arrivée. Impossible aujourd'hui d'accélérer ; de loin je vois l'horloge 3h 59' et +.
Dans un bourdonnement assourdissant, bonjour les "micro-ondes" nécessaires aux puces électroniques, je franchis la ligne d'arrivée en 4h 00' 20" mais je dois décompter environ 10' perdues au départ, soit un temps réel voisin de 3h 50' (NdR: 3h 52' 43"), donc meilleur que l'édition 2001 (3h 57' 30"). J'ai donc parcouru 8 km durant la dernière heure: lourde pénalité causée par cette cuisse douloureuse.
J'ai terminé dans de bonnes conditions, je dirais même peu éprouvé.
La récupération a été assez rapide: le test des escaliers permet d'évaluer, le lendemain, l'état de fraîcheur (tout à fait satisfaisant).
J'ai pratiqué une gymnastique douce, des étirements et 50 km à VTT, en souplesse, dès le lendemain pour récupérer activement de cet effort exceptionnel.