Distance: selon option Dates: 03 et 04/06/00
Compte rendu d'Alain M.:
Ce raid d'orientation se dispute, en équipe de deux ou trois
coureurs, sur deux jours et en auto suffisance. Il est organisé
tous les ans dans une région différente, montagneuse bien sûr.
Cette année il a lieu, près de St ETIENNE, dans le parc naturel
régional du Pilat. Sept circuits sont proposés. Il y en a pour tous
les niveaux: du long et technique à court et facile. Ce qui fait que
sur cette course on rencontre des équipes très fortes en orientation
et très rapides, mais aussi des équipes de randonneurs orienteurs
débutants qui font leurs parcours en marchant.
Cette année, 968 équipes sont engagées dont deux du GAG:
JEAN-LUC D.
équipe des pros.
ROLAND H.
MARIANNE C.
équipe des poireaux.
ALAIN M.
Retrouvailles à St Genest Malifaux avec Claudine et Michel M. et
leurs amis (ils sont 28 et il y a de l'ambiance). On plante les tentes et
direction Le Bessat. Après récupération des dossards tout ce petit monde se
rend dans une auberge, où Michel a commandé un repas spécial raid. Bonne
bouffe et bonne ambiance; dans l'équipe Michel il y a quelques rigolos qui nous
font passer une excellente soirée. Retour au camping et dodo. Dans la nuit il
pleut, mauvais présage. Le matin il fait un temps de chien, froid et humide. La
course se déroulant entre 850 et 1400 m d'altitude on va se geler si cette
météo là continue. On est venu pour s'amuser et ça commence bien. Pliage de
tentes trempées, heureusement on en a une sèche pour ce soir, et dernière
vérification des sacs à dos.
ATTENTION !!!: important les sacs; il faut emporter: tente, duvet, vêtements de
rechange, pharmacie, couverture de survie, barres énergétiques, boisson pour
la journée, bouffe pour le repas du soir et pour le petit déj', réchaud pour
faire chauffer tout ça, etc, etc, etc plus le reste... Moyennant quoi on se
retrouve avec un sac pesant une petite quinzaine de Kg. Et quinze Kg c'est
trop!!! Alors on utilise la méthode dite du " baroud ". C'est à
dire: on prépare le strict minimum et on en vire la moitié, le tout allégé
au maximum (pour l'allègement voir JEAN-LUC c'est un spécialiste). Poids du
sac " baroud " entre 8 et 9 Kg. Les sacs sont donc vérifiés et nous
allons au Bessat où des navettes doivent nous monter au départ de la course,
et là on se retrouve au mois de novembre. Il pleut, il vente et il fait
vraiment très froid. Après quelques minutes de concentration dans la voiture
on se décide à sortir et à monter dans une navette (photos 1 et 2).
Bientôt le départ. Moment
d'intense
On a enfin réussi à les faire sortir de la voiture.
concentration (photo
1)
Roland avait les oreilles gelées (photo 2)
Arrivés au départ nous descendons du bus
sous un véritable déluge, qui se transforme
rapidement en énorme averse de grêle.
L'organisation nous signale que le départ
est retardé de quelques minutes.
Heureusement, car il aurait été impossible
de tracer la carte dans ces conditions.
Bon ça y est, nous avons les cartes, et le
départ est donné dans le brouillard (photo 3).
Nous courons jusqu'aux bénévoles qui
distribuent les feuilles de routes sur lesquelles
sont portées les coordonnées des balises
à trouver. Sur les conseils de JEAN-LUC
nous avons choisi le circuit B comme lui et
ROLAND. Circuit long et technique:
42 km et 1500 m de dénivelé (pour les
deux jours). Nous allons vite nous rendre
compte que nous avons largement surestimé
notre niveau. Nous reportons rapidement Le départ dans le broillard et les
les coordonnées des postes sur la carte et nuages. Très humide !!! (photo 3)
nous partons. Il y a 17 balises à trouver.
Dès la première balise nous nous apercevons
que techniquement nous avons visé trop haut.
On galère pendant environ 1h 45 sans la trouver.
On a tourné, viré autour, on est sûrement pas
passé bien loin mais on ne l'a pas vue.
Cela commence mal. On passe à B2, trouvée
sans trop de difficulté. Pour B3 ok, malgré
une approche un peu hasardeuse (nous
l'avions légèrement dépassée). B4 sans
problème. B5 on ne peut pas la rater, elle est
au sommet d'une crête (Crêt de la Perdrix 1431m).
A cette altitude le vent est froid et violent.
On reste juste ce qu'il faut pour pointer et se faire Le Crêt de la Perdrix-
1431 m
tirer le portrait, merci aux randonneurs (photo 4). Venteux et frais (photo
4) Page 2
Et sur B6 on est reparti pour une galère. On cherche, on recherche, on
monte, on descend, on remonte, on redescend, et B6 nada. Finalement le
bénévole qui ramasse les balises et ferme le circuit, nous rattrape.
Apparemment elle n'est pas évidente parce que lui aussi a beaucoup de mal à la
localiser. Enfin il la trouve et nous la donne. Merci à lui. B7 techniquement
pas trop dure mais très physique. Cela grimpe vraiment très très fort. B8
inratable, on passe forcément devant. Vu l'heure on décide d'aller directement
à B15 (photo 5). Comme nous n'avons pas B1,nous ne serons pas classés, alors
six de plus ou de moins.....et nous arriverons de bonne heure
au bivouac. B 15 facile elle est sur le chemin. B 16 un peu plus
technique. On la fait au podo et nous la trouvons rapidement. Nous l'indiquons
à quelques concurrents que nous avons rejoints et qui la cherchent
depuis un bon moment. Pas beaucoup plus doués que nous
les collègues...!!!.B 17 pas de problème et
c'est......l'arrivée (photo
6).
Entre B7 et B15.Traversée d'une des magnifiques forêts qui couvrent le
massif du Pilat.
Sympa le paysage...Non ?? (photo 5)
Arrivée de l'équipe
poireaux JEAN LUC et ROLAND sont
là depuis
On sent la fatigue..!! (photo 6) presque 2h, ils ont toutes les balises et
sont classés 47 ème sur 102 équipes engagées
dans leur catégorie. Pas mal ...!!!!
Ils ont mis 6h 38 et nous 8h 12
avec 7 balises
en moins, c'est pas terrible.
Maintenant bivouac. Là c'est vraiment le folklore. Imaginez un sommet de
colline couvert de plusieurs centaines de tentes (presque 1000), de toutes les
couleurs, de toutes les formes, plantées dans
tous les sens. Il y a intérêt à repérer l'endroit
où l'on est installé, parce que le temps d'aller faire le plein d'eau et de
revenir, plusieurs dizaines de concurrents sont arrivés, ont planté leurs
tentes comme tout le monde, c'est à dire n'importe où, n'importe comment, et
il n'est pas facile de retrouver la sienne dans tout ce souk (photo 7).
Le bivouac. Joli souk très coloré (photo
7)
Nous sommes installés, les pleins sont faits, nous allons pouvoir passer à
" table "
(photo 8). Pastis pour commencer (JEAN-LUC a tout prévu), soupe, saucisson avec
pain
(ça c'est ROLAND), curry de poulet au riz " Décathlon "
(déshydraté) très bon, nouilles chinoises, riz au lait (toujours
ROLAND), tisane ou café. Pendant le repas le soleil s'est couché et il
commence à faire froid, nous sommes quand même à plus de 1100 m.
Un petit tour dans le camping pour voir les amis. Nous retrouvons Claudine et
Michel qui font le même parcours que nous. Ils sont arrivés hors délais
(Michel est blessé et ne peut pas courir) mais ils ont pointé toutes les
Le repas et le repos des guerriers (photo 8)
balises eux....!! Bravo. Retour aux tentes et
nous nous mettons au chaud dans les duvets. Petit à petit l'animation baisse au
fur et à mesure que le jour disparaît. C'est bientôt nuit noire et calme
plat. Quelques jolis ronflements commencent à se faire
entendre. Bonne récup à tous et à demain. Le matin: réveil en musique à
5h!!! (les organisateurs ont pensé à tout) et surprise, la condensation dans
la tente est gelée (photo 9). Doit pas faire bien chaud dehors...!!! Pour
MARIANNE et moi la nuit a été bonne, nos duvets sont épais.
Un peu lourds mais chauds. Ce qui n'est pas le cas de JEAN-LUC et ROLAND qui eux
ont optés pour la légèreté mais se sont gelés toute la nuit. ROLAND jure
que c'est la première et dernière fois qu'il " participe à ce genre de
course à la con ".
Nous, nous ne regrettons pas les 600gr de duvet supplémentaires.
Petit déjeuner pour se réchauffer avec une espèce de brouet au chocolat,
" Décathlon ", dégueulasse, (je vous le déconseille), café, thé.
JEAN-LUC et ROLAND sont surgelés et ont bien du mal à faire remonter leur
température interne (photo10).
Pliage des tentes, chargement des sacs et nous nous rendons au départ de la
deuxième étape.
Il fait vraiment frais ce matin, tout est gelé.
Toujours au petit matin: nos deux surgelés (photo10)
Deux ou trois km de trail et on nous donne les feuilles de
coordonnées des 23 balises à trouver, au long des 24 km et 860 m de
dénivelé, qui sont au menu de la journée. Carte tracée rapidement (photo 11)
et c'est parti pour la première et énorme connerie de la journée. Nous
suivons bêtement quelques concurrents (on se demande encore pourquoi) sans
même vérifier la direction, et au lieu de prendre
le cap N.O.nous prenons S.E. Une erreur de quasiment 180° !!!
Au bout d'un quart d'heure on ne sait plus du tout où on est. B1 devrait être
là et on est complètement paumé. Impossible de se repèrer sur notre carte.
Un gentil coureur, qui fait un parcours différent du notre, nous indique notre
position et nous nous rendons compte de notre grosse bévue. Vu le temps perdu
nous décidons de zapper B1 et B2 et de nous rendre directement à B3 et B4 en
faisant une traversée sauvage assez pénible.
A B4 nous retrouvons Claudine et Michel qui font le parcours en marchant mais
sans erreur d'orientation. B5, B6, B7, B8 très faciles.
B9 là il faut bien étudier la carte. Il y a une multitude de chemins dans ce
secteur mais aucun ne relie directement B8 à B9.
Donc traversée sauvage,au cap, pas facile car encombrée d'arbres, de branches,
de broussailles, plus gros dénivelé.
Non, non ils n'ont rien perdu,
ils tracent la carte (photo 11)
Après l'erreur du départ nous sommes très attentifs pour lire la
carte et nous ne nous plantons pas. Direction B10, Claudine et Michel sont
devant nous (ils ont choisi une option bien plus rapide).
Nous les doublons. Erreur de cap à l'approche de B10 assez vite rectifiée mais
perte de temps quand même. En allant à B11 nous redoublons Claudine et Michel.
Ils nous rejoignent sur le site de B11 que nous cherchons depuis plusieurs
minutes. On galère comme sur B1 hier. Ils la trouvent avant nous et
nous indiquent son emplacement. Merci. Elle était vraiment bien cachée dans un
creux de rocher
derrière un arbre. B12 facile. B13 nous reredoublons nos amis marcheurs. Nous
courons trop vite, du coup on apprécie mal la distance et nous arrivons à B14.
Demi tour, on cherche un peu, on perd du temps mais nous pointons B13 sans trop
de mal. B14, sans problème, on est passé devant tout à l'heure.
B15 un peu plus difficile, techniquement, mais on la trouve assez vite. B16
inratable, elle est à une intersection route-chemin; passage obligé. B17, plus
dure celle la; elle est cachée dans un éboulis de rochers sur une pente bien
raide et il faut être vraiment dessus pour la voir. B18 la même que B17 sauf
que c'est plat et que les rochers sont cachés dans les fougères. B19 tout au
cap, sans erreur. B20 il y a deux possibilités d'approche, la bonne et la
mauvaise. Devinez laquelle on a choisi..?? Hé oui ...gagné. On décide
de s'appuyer sur le sommet d'une colline pour commencer notre recherche, et en
fait il était beaucoup plus facile de passer par le vallon. Galère d'une bonne
demi heure. B21, il est tard, elle est loin, environ 3 km, de plus entre
B20 et B21 le chemin n'est pas évident à trouver. On décide de ne pas la
faire. B22, B23 sans problème. On remonte sur le GR et on le suit jusqu'au
bout.
Arrivée.....ouf......!!!
ROLAND et JEAN-LUC sont là depuis un bon moment. Ils ont toutes les balises
sauf une que JEAN-LUC a mal pointée, avec le doigt électronique. Dommage ils
ont fait un très bon temps et
seraient bien classés sans ce petit raté.
Un repas complet et copieux nous est servi par l'organisation, plus tartes à
volonté (elles sont super bonnes et je me gave) et jus de pomme frais
excellent.
Nous participions à une épreuve de ce type pour la première fois, et nous
avons MARIANNE et moi, péché par excès de confiance. Pour la distance ça
allait, mais pour la technique c'était largement supérieur à ce que nous
valons. Nous aurions dû choisir un parcours moins technique.
L'an prochain, si nous revenons, nous prendrons un parcours aussi long mais
moins difficile,
le "E" par exemple.
Pour JEAN-LUC et ROLAND, à part cette malheureuse erreur de pointage du
deuxième jour, tout c'est bien passé. Ils étaient sur un parcours de leur
niveau. Ceci dit nous nous sommes bien amusés.
L'ambiance sur ce genre de course est sympathique, et le bivouac, c'est vraiment
quelque chose à vivre. De plus l'organisation est à la hauteur et bien rodée
(c'était la vingtième édition).
Si passer un bon week-end, sportif, dans de magnifiques paysages et dans une
bonne ambiance vous tente, n'hésitez pas. Il y a des circuits (7) pour tous les
niveaux: de coureurs à randonneurs et pour orienteurs débutants à confirmés.
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Alain M.
PS.: au mois de septembre nous allons, JEAN-LUC et moi, participer au raid
BOMBIS.
Même type d'épreuve, que le raid IGN, qui se déroule en Bourgogne.
J'espère améliorer ma technique d'orientation à cette occasion (j'en ai
vraiment besoin...!!!).
Les deux équipes GAG à l'arrivée.
ROLAND et JEAN-LUC: les pros.
MARIANNE et ALAIN: les poireaux
On a trouvé au moins une balise
.......la preuve !!!!